Grand soupir de soulagement. La veste bleue a été essayée, et approuvée !

Allez, finie avant le fin du mois ?

Le petit cardigan rose-orange a aussi bien descendu (c'est un top-down). Il est devenu mon tricot-bouquin.

Et mine de rien, j'en suis aux deux-tiers du livre...

Mais le clou du spectacle, cette semaine, c'est le patchwork Kaffe Fassett qui est terminé, et qui resplendit au soleil d'hiver !

Evidemment, plein de petits erreurs, la doublure plisse un peu par endroits, mais je n'en démords pas: ce patchwork, je l'aime !

Le dos est inspiré des superbes créations de Film in the fridge, et m'a permis d'utiliser sans prise de tête les petites chutes de tissu du devant.

... c'est elle.

Après plusieurs tentatives ratées, je suis enfin satisfaite des finitions sur jersey.

Merci à ma grande copine la machine à coudre de compét', et à ses points qui ne payent pas de mine au départ, mais qui font toute la différence.

Et puis surtout, le tuto qui change la vie, il est ici: où l'on apprend qu'un biais dans le jersey, ça ne se taille pas forcément dans le biais, et qu'on peut avoir une finition qui tient la route avec un minimum d'efforts.

Voilà, moins de 2 euros de jersey, même pas une après-midi, et un petit "damart" maison pour attendre l'été.

Cette technique de pose du biais, c'est géant.

Et ce point 18, il est nickel !

Le filage de Citron continue doucement. Le fuseau est idéal pour rentabiliser la moindre minute, par exemple en attendant l'ébullition de l'eau des pâtes.

Mais évidemment, les rendements sont bien moindres qu'au rouet. Pourtant, maintenant que j'y ai goûté, je ne risque pas d'y renoncer. Ici, à peu près 50g de laine et soie, j'ai filé la moitié de la matière destinée à ce petit châle, et je ne me lasse pas des nuances changeantes qui défilent sur le fuseau.

Et puis, poussée par l'exemple de plusieurs tricoteuses de notre groupe de Lille, je me réessaye au tricot "méthode continentale". J'avais fait une tentative il y a quelques années, mais j'avais bien vite renoncé, me retrouvant avec des mailles torses dans tous les sens.

Depuis, Google vidéo est arrivé, et il est maintenant possible de visionner plein de petits films détaillant les techniques des unes et des autres.

Alors je m'entraîne avec un modèle tout simple en point mousse.

Pour le jersey, on verra plus tard.

Enfin, grâce à l'atelier chaussettes organisé dimanche dernier, j'ai repris avec grand plaisir les toutes petites aiguilles double pointes, trouvé une belle pelote de laine et coton qui patientait depuis un moment, et me voici remontée en selle !

Et la grande nouvelle du jour, c'est que la veste bleue 4ème version est terminée, lavée, en cours de blocage et que cette fois, je crois qu'elle va me plaire !!! 

J'ai presque terminé une tunique qui sera pour moi importable: beauuuucoup trop large, et vues les finitions froncées au niveau des emmanchures, je n'ai pas le courage de la reprendre.

Alors, si ça intéresse quelqu'un qui porterait une taille plus grande que moi, je la propose à qui la veut, contre un petit dédommagement pour le prix du tissu. (affaire conclue!)

Le tissu est un voile de coton rose, très doux et léger. Il s'agit du modèle K du Stylish dress book n°2, coupé en taille 13, sans modifications. Le dos aussi porte les petites fronces apparentes.

Un grand merci pour votre accueil dans les commentaires du message précédent.

Cet été, j'ai aussi mené un projet filage-tricot, un projet SKAL comme on dit sur Ravelry. En 2011, j'avais tricoté un châle dans la merveilleuse qualité Mouchon Passion, des Laines du Mouchon. Ce châle, je l'ai porté quasiment chaque jour, sans discontinuer, pendant 2 hivers au moins. Et j'ai été si triste quand je l'ai perdu sur les quelques centaines de mètre entre mon travail et la voiture.

Comme cette qualité n'était plus disponible, j'ai cherché à filer un fil similaire. J'ai cardé deux variétés de fibres de mouton blanches (Blue faced Leicester et Polwarth), des fibres grises de gotland, un peu d'angora, de mohair et de bourette de soie, pour me rapprocher au mieux de la composition du fil d'origine.

J'ai filé ces nappes avec le beau cadeau que je me suis offert en mai, le petit rouet de voyage Louet S40. Ce rouet avait été produit en peu d'exemplaires dans les années 70, il se revendait depuis à des prix délirants sur les sites d'enchères. Pour les 40 ans du modèle, Louet l'a réédité en série limitée (125 pièces), j'ai assez peu hésité, en fait...Je crois que j'ai pris le dernier disponible chez Alysse créations.

Au second plan, on voit la boite dans laquelle le rouet se range en totalité.
Ce qui lui donne un air de borne kilométrique.

Ce rouet est un plaisir à utiliser, il est si simple à déplacer et très compact. Le seul souci, ce sont les deux chats qui refusent de me laisser filer sans se joindre à la fête. Et c'est encore pire au moment du retors !

Je n'étais pas spécialement satisfaite du rendu du fil sur les bobines puis en écheveaux, mais après lavage, le fil a pris du gonflant. Mon second textured shawl gratouille un peu plus que le premier, mais il est très enveloppant et très très chaud.

J'ai profité du Black friday et du cyber monday pour faire quelques achats, notamment la robe en jersey sortie récemment chez Sew over it. C'est une marque qui publie des patrons de style vintage, cette robe-là me semblait plus adaptée à ma manière de m'habiller.

Je comptais coudre cette robe dans un très beau jersey violet trouvé au Spectacle du tissu d'Arras, et donc j'ai (heureusement) décidé de faire une toile. J'ai choisi la taille 14, sans ajustements particuliers, mon tissu étant un jersey côtes 1/1 très mou. Au final, ça taille grand, voire très grand. Les épaules tombent trop bas, et au niveau de la taille et des hanches, je nageais complétement.

J'ai recousu à 1,5 cm de la couture cotés au niveau de la taille, 3 cm pour les hanches. Soit 12 cm de moins, quand même. Je n'ai pas retouché aux emmanchures, j'ai laissé les ourlets à cru, et raccourci largement pour obtenir une tunique.

Ah oui, et j'ai raccourci la bande d'encoulure, en utilisant les tableaux de calculs de Marie Poisson (Livre Coudre le jersey).

L'empiècement du dos ne tombe plus exactement au niveau des poches, puisque la couture de côté à été décalée, mais ça reste très acceptable.

Ce ne sera pas ma petite robe de fêtes, mais c'est une tunique très confortable à porter sur un jean.

Ceci étant, même si la forme ne me convient pas en version robe, j'ai pu constater la grande qualité du patron. Les repères d'assemblages sont juste assez nombreux, sans excès, les explications du livrets claires, la couture avance sans soucis.

Et là, en portant cette tunique, je me dis qu'elle est vraiment pas mal. Et qu'en assemblant des tissus différents pour mettre en valeur les découpes princesse, il y a du potentiel pour d'autres tuniques d'hiver (ou d'été, puisque le patron comporte des manches courtes ou 3/4). Mais à refaire en taille 12, en élargissant un peu les poignets...

Rien de tel qu'une liste pour se motiver.

Le producteur d'oignons m'a mis de côté un grand sac de pelures, de quoi teindre les 600 grammes de laine prévus.

L'agrandisseur photo a commencé à me montrer de quoi il était capable, il s'agit maintenant d'apprivoiser l'appareil photo des années 1930, pour sortir autre chose que des paysages noyés dans la brume (prises de vue un jour de grand soleil...)

Mais mon plaisir de la journée, ce sont les trois fuseaux terminés.

Cet été, j'avais rapporté de Londres le livre Respect the spindle, dont je n'ai pour l'instant pas tiré grand-chose d'un point de vue technique, mais qui comporte une foule de photos de fuseaux magnifiques. C'est là que j'ai trouvé l'inspiration pour ces trois premiers modèles.

Une simple rondelle de pâte fimo passée dans la cassonade pour la texture. Le bois et les crochets viennent d'une boutique de fourniture pour modélisme. Ici, c'est une baguette de noyer.

Celui-ci est un fuseau lourd, environ 50g. La fusaïole a été moulée sur le fond d'un bol à thé chinois.

 Le dernier est très très léger, une quinzaine de grammes, c'est un peu déroutant au début mais utile pour filer très fin.

Cette fois, j'ai utilisé une baguette en acajou. Les petits crochets servent d'habitude pour les maquettes de bateau, il m'a suffit de les ouvrir légèrement à la pince pour qu'ils conviennent parfaitement.

Le modelage de pâte fimo m'attire depuis longtemps, mais ce qui me retenait, c'était le fait que la cuisson dégage des vapeurs pas top-top. Ça, c'était avant les sachets cuissonpour four traditionnel: j'ai emballé mes objets dans ces sachets en plastique épais, bien fermé le tout hermétiquement, agrafé les côtés, et hop, dans le four.

Évidemment, je me dis que les vapeurs peuvent toujours s'échapper un peu, mais c'est assez pour me rassurer. Et ces sachets étant réutilisables, même s'ils sont chers à l'achat, je devrais pouvoir m'en servir un bon moment.

Mais le plus important: ces fuseaux fonctionnent impec' !!

100g de fibres toute prêtes, déjà teintes, achetées sur le stand de JunoFiberArts l'an dernier à Londres lors de la Knit Nation.

Des coloris qui font penser aux mures et aux myrtilles, pile dans l'ambiance des confitures de l'été.

Et au sommet, le petit dernier venu de chez Spunky Eclectic: un fuseau d'environ 30 grammes, le petit Kenny de chez Greensleeves, parfaitement équilibré, le complément idéal du tout petit fuseau turc.

Allez, maintenant, teintures pour les prochains projets de filage...

Ca faisait un moment que ça me tentait, j'ai sauté le pas: faire une journée de stage avec un tourneur sur bois.

Celui même à qui j'avais demandé de réaliser des fuseaux il y a bientôt 2 ans. Quelqu'un de facile d'accès et, je m'en suis rendu compte, de pédagogue et patient.

Parce qu'il fallait supporter mes appréhensions devant la machine, ma trouille à utiliser des outils coupants, et ma peur panique à l'idée de me blesser aux mains.

J'avoue, j'ai dû un peu insister au début pour garder mes gants de bricolage. Le temps de prendre confiance, j'ai pu les ôter au bout d'un quart d'heure.

Tadam !

Exercices d'entrainement pour apprendre les gestes de base, sentir la réaction des outils sur la matière, apprendre à "mettre au rond", "chercher le copeau". Puis on passe aux choses sérieuses.

Pas peu fière !

Et en plus, ce bol en bois de cerisier qui sentait la tarte aux cerises pendant le façonnage a conservé son délicieux parfum.

Bon, tout n'est pas 100% de moi. La main du pro a corrigé des erreurs, ajusté les finitions, réalisé les gestes un poil trop impressionnants pour mon sang de navet.

On dirait que l'indemnité de correction de copies du bac va trouver un usage immédiat et vachement gratifiant ! Alors demain, on dégage la cabane de jardin pour voir si on pourrait y loger un petit atelier.

Pour contacter ce tourneur, c'est ici. Le site sera remis à jour dans les prochaines semaines, on y verra sûrement une des dernières créations, des chaises pour enfant avec un dossier en forme d'ailes d'anges. Adorable !

J'avais pourtant eu un sacré coup de coeur pour l'étole Seraphine, au point de commander le modèle presque dès sa parution.

Je l'ai tricotée avec enthousiasme, à peine irritée de devoir refaire un côté entier pour une erreur de comptage des mailles sur le rang de montage.

Tellement confiante que je ne l'ai même pas essayée avant d'attaquer les dernières finitions.

Eh voilà: aller directement à la case détricotage sans passer par la case blocage. Histoire d'avoir des chances de récupérer le fil mohair, ça ne va pas être une mince affaire...

Joli sur le papier, mais impossible à porter: le col part trop vers l'arrière, les pans de côté pendouillent et ne font en aucun cas un joli drapé. Et le pire: ça ne tient même pas chaud, puisque le cou reste à découvert, quoi que je fasse.

Bon sans rancune, Jared, je lorgne déjà sur un autre modèle, mais de forme plus traditionnelle cette fois.

Malgré tout, cette semaine a été satisfaisante. Je commence à me sentir vraiment à l'aise derrière le tour à bois, et j'ai enfin concrétisé mon premier projet crochet.

Depuis que la photo a été faite, j'ai ajouté près de 10 hexagones supplémentaires.

Et pour tout dire, j'ADORE ça !!!

Je programme déjà le projet suivant !

Sans l'avoir fait exprès, je me retrouve à rédiger un article dans les tons marrons.

Les marrons toujours inattendus qui apparaissent derrière la surface noircie d'un vieux morceau de bois qui ne semblait plus bon à rien. Ici, deux objets tournés dans les restes d'un chevalet oublié dehors, déjà bien entamé par les coups de scie et finalement effondré sous les roues d'un engin de chantier.

Il attendait de terminer dans la cheminée, mais les gouges à bois ont révélé de magnifiques veinages.

A nouveau une yarn gauge brute, juste poncée.

Et une mini-épingle pour attacher les gros tricots sans bouton.
Une fine couche d'huile de lin, et hop, un petit cadeau qui sera offert dès ce soir.

L'idée d'avoir tiré quelque chose d'un truc bon pour le rebus, ça décuple le plaisir du tournage.
Et cette essence inconnue, il m'en reste encore assez pour envisager un niddy-noddy, youpi !

Il y a du marron aussi sur mes aiguilles à tricoter. Pour me remettre en selle après mon dernier fiasco, j'ai attaqué mon premier lot de Cascade Eco+. Un ton chocolat-rouge absolument somptueux. Des aiguilles 5 pour que ça monte vite. Un modèle qui rend bien sur tout le monde. Ca ne peut que réussir !

Laine Cascade de l'Echappée-laine. Du caviar !
Ronde, souple, moelleuse et en même temps d'aspect rustique, tout ce que j'aime.

Parce que les manches du Mystery sweater sont trop étroites, et que pour l'instant, j'ai la flemme d'adapter.

Parce que les petites aiguilles, ça donne de belles matières mais que ça ne monte pas bien vite.

J'ai mis en route du simple, répétitif, sur aiguilles 5,5 et en rond.

Une Eternity scarf à ma façon (c'est-à-dire en improvisant à partir des photos), avec un cône de laine fantaisie Bart et Francis que je compte mener au bout des derniers cm de laine. Du coup, j'ai pesé mon aiguille circulaire, et je contrôle régulièrement le poids de mon tricot pour savoir quand passer au motif du second tiers.

Sans doute beaucoup de synthétique dans cette laine de composition inconnue, mais une fois de temps en temps, et pour un accessoire passe-partout, ça ne me gène pas. Surtout à 5 euros le cône...

Et sur la table de couture, il semble qu'on s'achemine vers une belle erreur de casting:

Un joli tissu, un patron de chemisier qui semble bien taillé, mais un imprimé qui semble peu adapté au modèle.

Je vais aller au bout, on ne sait jamais.

Edit de la fin de journée: pas d'erreur de casting, mais une erreur de couture GIGANTISSIME !

A l'essayage, il manquait au moins 5 cm pour pouvoir boutonner devant. Dans un premier temps, je me suis dit, tant pis, c'est un 36-38, je vais le proposer sur mon blog à quelqu'un qui aura la bonne taille. Donc, je le finis, ourlets tout proprets, poignets bien nickels...

Et quand même, au moment de poser les boutonnières, j'ai posé le chemisier bien à plat...

Moralité, quand le pied de col est un peu court en largeur, NE JAMAIS RETAILLER LES BORDS DE DEVANTS POUR AJUSTER ! Surtout si, pour ajuster, on doit retirer 6 cm !

Bon, petit espoir, j'avais un coupon de 2m, il en reste peut-être assez pour retailler deux devants, et les 4 pièces du col. Même si j'en doute... mais je laisse ça pour un autre jour...parce que là...

15 grammes sur la balnce, du hêtre pour la fusaïole et du moyer pour la tige, c'est un vrai poids plume.

Sinon, la production du week-end: une large fusaïole évidée par le dessous, et toute lisse sur le dessus. 

Il me plaît, il me plaît, il me plaît !!!

Il a une inertie terrible: on le lance une fois, et il tourne jusqu'à atteindre le sol.

Et là, je me rends compte du chemin parcouru: côté à côte, deux fuseaux réalisés à 2 mois d'intervalle, à partir du même rondin de bois.

Le moche, soit je vais le garder comme vestige de mes débuts, soit je vais le remettre sur le tour et essayer d'en sortir quelque-chose de plus joli.

Le beau ne rejoindra pas la boutique, je vais jouer un peu avec.

Quant aux lecteurs et lectrices qui venaient ici pour y lire des trucs de tricot, c'est encore raté... Je suis sur une commande pour Noël d'un pull écru, en jersey sans aucune fioriture, à col rond, donc rien de bien spectaculaire à montrer.

... ou le championnat des minus.

Partie pour fabriquer un fuseau turc un peu plus lourd, je me retrouve avec un poids plume encore plus léger que celui d'hier.

Sur celui-ci, j'ai creusé un peu les deux parties en croix afin qu'elles se placent naturellement à angle droit. Grande question: est-ce que ça ne va pas compliquer le retrait de la pelote de laine ?

Allez, pour le fun, le podium du concours des crevettes:

de gauche à droite:
Jenkins Turkish delight, 26 grammes,
prototype 1 de 16 grammes,
prototype 2 de 10 grammes (si, si, sans blague)

Elle est toute douce, a un grain superbe et inespéré, est faite dans le cerisier qui nous a submergé de confitures et de tartes toute mon enfance. Raté, c'est du chêne d'après mon prof de tournage...

Elle a été méritée, car tournée dans un bois donc l'écorce vermoulue me sautait dans le cou, et je craignais à chaque instant de me prendre un asticot coupé en deux dans la visière (ouais, le tournage, c'est pas toujours poétique, d'où l'intéret de se protéger le visage ET les vêtements...)

Pour plus de sureté, je vais la laisser reposer sans la fixer sur une tige tout de suite, histoire d'éviter un risque supplémentaire d'éclatement.

Je sens qu'on va être de grandes copines.

Une après-midi à la maison, deux paquets de copies à traiter mais aucune envie de s'y mettre, une pelote qui traine, pas dur de deviner ce que j'ai choisi.

Aujourd'hui, j'ai appris la technique qui tue, la technique des continuous sleeves ! Une révélation, puisque ce jeu d'augmentations construit sans aucune couture une épaule qui ressemble à celle d'une manche montée.

Y'a plus qu'à tester ça en grand.

Pour apprendre cette technique géniale, il y a un tuto permettant de réaliser un gilet taille poupée, avec 2 variations pour les épaules et les bordures de devant.

Bon, ben demain, copies...

Normalement, un patchwork Dear Jane, c'est immense et ça peut servir de couvre lit .

Normalement, un Dear Jane, ça suit un assemblage rigoureux des carrés, avec une grille de couleurs qui ne doit rien au hasard.

Normalement, un Dear Jane, ça se matelasse à la main, en suivant les motifs des carrés, et on y passe aussi longtemps qu'à la réalisation des carrés proprement dits.

Normalement, un Dear Jane, ça s'assemble avec une multitude de petites bandes de tissu blanc, et on finit par une bordure festonnée qui rajoute encore quelques semaines (mois ?) de travail.

Donc, le mien, il est tout petit (80cm de côté), il n'a que 21 carrés colorés, il a été matelassé en free style à la machine en une heure, il est doublé d'une toile de coton à matelas et il a une bordure en biais imprimé. Et il a été fini en 3 heures, une bonne partie du temps ayant d'ailleurs plutôt servi à farfouiller dans le carton des tissu pour trouver de quoi faire la bordure.

Et le plus important: je l'adore !

D'ailleurs, la devise du Dear Jane n'est-t-elle pas "Finished is better than perfect" ?

Et pour les photos, ce sera tout, parce qu'il y a du vent, aujourd'hui !

Voilà une bonne chose de faite. Du coup, mon livre Dear Jane et les règles spécifiques en plastique sont à vendre: le livre n'a aucune annotation, il est resté en bon état (pas de pages cornées, couverture très correcte) même si l'on voit qu'il a été manipulé.

(cliquez sur les vignettes pour les détails de l'état général)

Les régles sont à l'état neuf, elles n'ont quasiment pas servi car je les ai achetées alors que je commençais à trainer les pieds sur ce patchwork. Je n'ai plus l'emballage cellophane, mais j'ai conservé la carte avec les instructions d'utilisation. Les régles incluent les marges de couture, elles sont vraiment bien conçues et permettent de gagner un temps fou lors du report des pièces.  VENDU

Le tout a été commandé à la Couserie Créative. Je demande 35 euros pour le lot complet. L'ensemble non emballé pèse un peu moins de 800grammes, les envois sont possibles en tarifs lettre, mini-max ou lettre max, contactez-moi directement via le lien en haut à droite si vous êtes intéressée.

Un pull terminé, du jersey, du tout simple sans fioritures.

MAIS tricoté à la machine, ce que je n'osais plus espérer après mes innombrables échecs.

Un modèle classique de pull à col roulé, mais quand la largeur est nickel, la laine douce, la longueur des manches parfaite, ça tient réellement de l'exploit pour moi.

Et encore une fois, la règle s'est vérifiée: quand on ne sais plus à quel saint se vouer, il faut essayer avec la Malmédy. J'ai un vraiment raison de détricoter l'étole Séraphine, parce que ce pull, au moins, je le porterai assidument.

Et ça n'a l'air de rien surtout pour cette laine qui se tricote en 3,5, mais les 3 mailles ajoutées sur les côtés du buste changent tout à l'aspect final en lui donnant un petit air années 80 qui n'est pas pour me déplaire.

Ah oui, le modèle: le pull basique du Phildar BO BASICS 2008 nettement allongé au niveau du buste. Et pour une fois, j'ai bien noté mes réglages, pour pouvoir réitérer avec la même laine, dans un coloris plus masculin. Parce oui, mon conjoint a été conquis et en voudrait bien un lui aussi. En Malmédy, en jersey tout simple sans fioriture.

...sauf que là, j'ai égaré le catalogue...

Dans les bergeries et chez les fileuses, ça s'active en ce moment. Hier, j'ai récupéré une toison de Texel local, tondue un peu à la va-comme-j'te-pousse (plein de recoupes, mais je gère), livrée avec option "graine de coucous" (quelque-chose me dit que le mouton est allé trainer près des poules...) Mais assez propre malgré tout, pas de paille ni de débris végétaux.

J'ai voulu tester la méthode de Margaret Stove, dans sa vidéo Lace spinning. Eh bien, ça marche ! On lit partout qu'il en faut surtout pas de savon, pas d'eau bouillante, pas de manipulations de la laine, Marg' nous conseille tout le contraire: de l'eau bouillante, du savon classique, et on frotte vigoureusement chaque mêche une à une.

De gauche à droite: la laine brute, la cardinette qui m'a permis d'éliminer les bouboules et les parties feutrées (penser à laver une seule fois le côté "bête" la prochaine fois), le nuage prêt à filer, l'écheveau produit.

Le résultat est ultra-concluant: la laine est parfaiement propre, comme on lave poignée par poignée, on retrouve les mêches bien définies, et on peut les présenter toujours dans le même sens (d'après Marg', c'est important). On utilise très peu d'eau, et on ne se casse pas le dos à manipuler de grands seaux puisqu'on lave quelques grammes à la fois.

Mais franchement, pour filer en lace, on n'a pas besoin de 300g de laine. Une poignée, ça occupe déjà un moment !

C'est joli, hein ?

Ce n'est pas doux à se tricoter des nuisettes, mais ça reste très acceptable pour de la laine de pays.

Ce n'est pas encore du lace, mais au moins du 18wpi.
Attendez que je reçoive mes peignes, ça va dépoter !

Sinon, pour le plaisir, j'ai enfin osé attaquer une mêche reçue lors d'un week-end mémorable, cet automne. (d'ailleurs, Carole, tu te rends compte du chemin parcouru ?)

Alors là, on n'est plus dans la même catégorie: un mérinos si doux et si fin qu'on se retient pour ne pas tout filer d'un coup. Des couleurs saturées, des fibres longues et juste assez glissantes pour un filage ultra-zen et au feeling.

Et même les étiquettes sont à la hauteur.

Si on était dans la catégorie gateaux, cette mêche serait un macaron Ladurée !
Merci les filles, c'est une merveille !

(et pour le côté technique, je fais juste un retors 2-ply classique, j'ai légèrement décallé mes célibataires pour avoir un peu de mélange de couleurs mais pas trop.)

On dirait que je me suis emballée un peu vite, avec la couverture en tricot.

Pleine d'enthousiasme, j'ai passé dans la marmite à teinture trois pelotes de pure laine écrue, pour obtenir un gris moyen.

Eh bien, le résultat est moche...

Donc, j'ai enlevé l'aiguille circulaire, pour détricoter le gris, et en voyant enfin la couverture à plat, gros doute. Ca ne vient pas de la laine, la Cascade est souple et moelleuse comme il faut, mais en fait, je ne suis plus sûre d'aimer l'idée d'une couverture en tricot.

Probable que je défasse tout ce week-end...

Un peu dégoutée, pour le coup.

Et sinon, j'ai réussi à trouver un moment pour aller dans l'atelier des copeaux, et essayer un nouveau truc. Pour la suite, c'est en cliquant sur la photo.

Un projet assez rapide, mais qui aura trainé longtemps sans ses boutons. Sans modèle, je suis partie des proportions du cardigan Simply Grey de Fallmasche.

Méthode en top-down, avec manches raglan, partie mathématique basée sur le livre de Wendy Bernard, Custom knits. A ce propos, je recommande son workshop vidéo sur le site Interweave, je pense qu'on y trouve matière à progresser quel que soit son niveau de départ. 

J'ai fait un petit col montant tout simple avant de débuter les augmentations du raglan. Du point mousse jusqu'aux emmanchures avant de continuer en jersey. Et les boutonnières en dernier avec une i-cord.

Du point mousse, des adaptations au fur et à mesure des essayages, de la i-cord: un modèle très "Elizabeth Zimmermann". Wendy Bernard revendique d'ailleurs la filiation dans son livre.

Et comme d'hab', on termine avec la photo où je fais l'andouille...

Au final, une bonne petite pièce basique, chaude mais très légère.

Pourquoi "cardigan du second tour" ? Parce que j'ai monté les mailles pendant la soirée électorale du second tour des présidentielles, et terminé la partie tricot devant les résultats du second tour des législatives.

Et comme j'avais acheté largement trop de pelotes, je vous propose le reste, ainsi que de la laine à chaussettes. Ces pelotes ont été stockées à l'abri de la poussière et du chat de la maison, dans un foyer non fumeur.

Vous pouvez me contacter directement par le lien situé en haut à droite sous le bouton Recherche. Les frais d'envois ne sont pas inclus. Remise en main propre possible sur le nord de la France ou la région de Dijon.

• 3 pelotes de Cloudy Phildar, coloris Prusse (un bleu pétrole très profond) + 1 pelote légèrement entamée (moins de 5 grammes utilisés). 85% laine, 15% polyamide. 134 m par pelote de 50g. RESERVE

Le lot pour 4 euros

Qualité hyper agréable à travailler, donnant une matière souple et très légère. A titre indicatif, je n'ai eu besoin que de 7 pelotes pour mon gilet à manche longue en taille 42.

• 1 pelote de laine à chaussettes Regia, 100 grammes et 420m. 75% de laine, 25% de polyamide. coloris rayé Africa color, tons de jaune, ocre doux, orangé et rose-parme.  RESERVE

4,50 euros 

J'ai laissé passer 48 heures, et j'ai finalement détricoté la couverture de laine. Sans remors. La Cascade deviendra peut-être un gilet pour cet hiver, les autres laines trouveront bien un autre usage.

Pfiou, une bonne chose de faite!

L'esprit libre, j'ai pu mettre en route un modèle qui me plaît depuis longtemps, Peasy de Heidi Kirrmaier. Un gilet qui ne m'avait pas spécialement tapé dans l'oeil, jusqu'à ce que je voie la version pull de Celinette. Quelques petits calculs pour choisir la taille qui conviendra à ma laine un peu plus épaisse que celle du modèle, plusieurs essais avant de trouver un système de diminutions qui me plaise, et c'est parti.

En fait, ma priorité, ça devrait être de coudre les boutons sur le gilet bleu, il ne faudrait qu'une trentaine de minutes pour que ça soit terminé, mais rien à faire, je n'arrive pas à m'y mettre...

Et avant de retourner corriger mes dernières copies, je vous propose une petite visite de l'atelier. Et un petit coup d'oeil sur le projet en cours, un fuseau russe.

Pour voir si j'ai progressé depuis la dernière fois.

Il y a encore du boulot, mais c'est plutôt prometteur, non ?

Surtout quand on pense que c'est le reste d'un vieux manche de pioche cassé qui trainait sur le tas de bois...

C'est vraiment un beau modèle, un régal à tricoter, des explications claires et précises.

 Sauf que...

... je n'avais pas prévu que l'association "point dentelle" + "laine ivoire", ça donnait un peu un effet mémé.

Ca tient peut-être à la façon de le porter, mais il n'est pas exclu que Quill fasse un petit plongeon dans la marmite à teinture. On verra.

Alors, si vous voulez le même châle de mémé, suivez le lien sur Ravelry

Et à part ça, un fuseau russe raté qui casse en pleine réalisation de la pointe effilée. Raté pour raté, autant aller au bout, on ne sait jamais, des fois qu'une idée géniale émerge.

Bon, on dira que dans sa catégorie, ce n'est pas le top-model du groupe. Mais il tourne, il file, on dira que c'est mon fuseau de voyage qui ne craint pas les mauvaises chutes...

Les premiers mois de ma pratique du tournage, je voyais facilement mes progrès: être capable de fixer une pièce de bois sans risquer de la voir voler dans l'atelier, réussir à obtenir à peu près la forme que j'avais en tête au départ, apprendre à adapter mes gestes aux différentes essences, savoir choisir l'outil adapté.

Maintenant, la marge de progression est plus ténue, mais je continue à me rendre compte du chemin accompli chaque semaine.

Hier, j'ai achevé trois fuseaux qui attendaient la touche finale (une petite entaille à l'arrière, un crochet, un dernier coup de cire) et une fois la phase de test terminée, j'ai réalisé que tous les trois étaient de bons fuseaux, bien équilibrés, jolis à regarder, à grande inertie. Avant, un fuseau sur deux était juste bon pour la déco.

J'ai aussi repris un morceau de loupe de thuya. J'avais travaillé ce bois cet hiver, mais il est tellement tendre et fragile que j'avais préféré repartir sur des bois plus dociles.

Et là, ça a été tout seul.

Et en prime, l'atelier est tout empli des parfums de poivre et de citron.

Plus de détails sur ces fuseaux ICI, aux pages de juin 2013

Edit après le passage du livreur:

Ouahhhh !

Soyez les bienvenus à la maison. Surtout vous, la loupe d'orme, le bouleau madré, le ziricote et le hêtre échauffé.

Mais mandrin à tiges fines, toi aussi, tu étais attendu avec impatience.

Je n'ai pas attendu longtemps avant de rentabiliser mon achat d'hier. Voici mon nouveau copain pour transporter mon en-cours. Je me suis inspirée du modèle de couverture du Hors-série Marie-Claire idées, mais sans les fleurs en paillettes. Je les trouve mignonnes comme tout, mais comme il faut les broder avant de faire les coutures, ça m'aurait pris des jours avant d'avoir mon nouveau sac. Je réfléchis à quelques petites décos à ajouter plus tard.

Les proportions sont un peu modifiées par rapport au modèle de base. J'ai décidé de m'y atteler hier soir vers 23heures, il a donc fallu trouver dans les stocks. Je suis partie de deux coupons de ma réserve, le tissu blanc ne me permettait pas d'aller au-delà de 35cm de large. Mais l'essentiel, c'est que les aiguilles à tricoter tiennent, en fin de compte !

Les explications sont très claires, il y a décidément plein de modèles tentants dans ce petit bouquin. Une bonne occasion d'aller fureter dans les boutiques de tissu.

Juste une précision pour celles d'entre vous qui ont laissé des commentaires hier, ce livre est en vente dans les magasins de presse, je ne sais pas s'il se trouve aussi en librairies.