Depuis quelque temps, je commence à réfléchir à l'achat d'un nouveau rouet, pour passer à un modèle équipé de deux pédales. Histoire de renouer avec le plaisir du filage, je me suis installée devant mon bon vieux Loulou ( aka un rouet Louet S17 équipé des accessoires haute vitesse)

Est-ce que c'est la réunion de facteurs favorables (un bon vieux CD hyper cool en fond sonore, un thé bien fort dans ma tasse préférée, une mêche pur mérinos A TOM-BER de chez Florence, le plaisir de se prendre un moment pour soi, ...?) toujours est-il que plus les mètres de laine chinée s'alignaient sur la bobine, et plus l'idée d'un autre rouet s'éloignait de moi.

Mon S17 aurait-il des pouvoirs cachés ?

Pas d'idée précise pour ce projet, j'applique le principe le plus cool: on écoute ce que la matière a à dire (ici, elle me dit "fil assez fin mais pas trop, retors navajo" - comme j'aime ce langage...   ) et on laisse défiler.

J'ai aussi finalisé deux projets en bois: la dernière fusaïole est montée sur une tige plus sophistiquée que je ne l'avais envisagé au départ...

... et j'ai enfin terminé un prototype de niddy-noddy débuté il y a plusieurs mois. Beaucoup d'imperfections, notamment à cause des marques de serrage sur les barres transversales, mais il est fonctionnel.

Le prochain devra sans doute avoir une barre raccourcie d'un côté, ce qui facilitera le retrait de l'écheveau. J'avais déjà affiné un des côtés, ça ne suffit pas tout à fait. Mais en l'état, il me convient et complète parfaitement les fuseaux pour le filage nomade puisqu'il est démontable.

Mes séjours derrière le tour à bois ont été plutôt courts, ces temps-ci, mais les deux pièces qui en sont sorties ont chacune leur intérêt.

Toujours dans le même rondin de chêne, une nouvelle fusaoïle en forme de champignon, percée seulement en partie, pour garder un dessus parfaitement arrondi. L'aspect me plaît, mais l'inertie n'est pas immense.

Mais avec un grain pareil, je lui pardonne sa personnalité un peu paresseuse...

Pour obtenir une grande inertie, il faut avoir plus de matière sur l'extérieur du fuseau, c'est ce j'avais lu sur le forum du filage. Constatation imparable avec cette fusaïole très amincie au centre, une vraie formule 1, stable, équilibrée, qui file à toute vitesse et semble ne jamais vouloir s'arrêter.

Celle-ci est en cerisier, il lui manque encore sa tige définitive pour commencer sa carrière.

Allez, ce week-end, j'essaie de m'assoir derrière le rouet...

Une après-midi à la maison, deux paquets de copies à traiter mais aucune envie de s'y mettre, une pelote qui traine, pas dur de deviner ce que j'ai choisi.

Aujourd'hui, j'ai appris la technique qui tue, la technique des continuous sleeves ! Une révélation, puisque ce jeu d'augmentations construit sans aucune couture une épaule qui ressemble à celle d'une manche montée.

Y'a plus qu'à tester ça en grand.

Pour apprendre cette technique géniale, il y a un tuto permettant de réaliser un gilet taille poupée, avec 2 variations pour les épaules et les bordures de devant.

Bon, ben demain, copies...

Le prix de 3 fuseaux a été réduit, et un petit nouveau très stylé a fait son entrée.

Alors, que vous soyez débutant(e) en filage, ou que vous ayez envie de compléter votre équipement, n'hésitez pas à faire un tour ici.

Côté tricot, je suis dans les teintes de saison. Sur les aiguilles, un gros manteau douillet de Kim Hargreaves, tricoté en Galapagos de Phildar.

La teinte est nettement plus vive, un beau ocre intense, Safran, en fait. La composition est plutôt chouette, avec 50% de laine et 20% d'alpaga, reste à espérer que cette laine peu moulinée ne soit pas trop fragile à l'usage.

Quelques modifications, car échantillon différent, puis le plaisir des torsades qui montent rapidement.

J'ai aussi débuté le pull Chaleur, de Julie Hoover. Le point m'a posé des soucis au départ, mais après quelques recherches sur internet, et deux mails de la désigneuse plus tard (vive Ravelry), c'était parti. Ce projet sera long à finaliser, les aiguilles sont n°4 et le point demande un peu d'attention...

... mais franchement, ça en vaut la peine.

Quant à la laine, c'est un de ces trésors cachées qu'on peut trouver à Mouscron chez Fibrex: pas vraiment de précisions sur l'étiquette (mais au moins, il y A une étiquette !), aucune idée du métrage, mais un prix tellement cool qu'on n'hésite pas à prendre plus de pelotes que nécessaire. Et un si joli coloris tweedé.

J'ai aussi relancé la machine à coudre, avec des formes qui changent. Une jupe-culotte, que l'homme de la maison trouve affreuse...

et une petite blouse en coton imprimé.

Les deux patrons sont issus du Hors-série Coudre c'est facile n°3, qui reprend une partie des patrons du Pochée de l'automne dernier (le n°10). Je crois qu'il est encore en kiosque, et je peux dire que pour moi, l'achat est largement amorti.

Tiens, à propos de numéros encore en kiosque, je cherche le Burda de janvier 2012, qui justement n'est plus en kiosque depuis vendredi dernier. Si quelqu'un souhaite le renvendre, je suis preneuse.

Dire que j'ai failli le détricoter au bout de la première pelote parce que je le trouvais trop petit ! En fin de compte, la seconde pelote (et un bon blocage) ont suffi à transformer un petit triangle ratatiné en châle superbe, enveloppant, moelleux, dont la laine et le point se mettent mutuellement en valeur.

Patron crée par Orlane, et devenu un des grands classiques de Ravelry.

2 écheveaux de Mouchon Passion rapportés cet été de notre virée chez Florence
(par curiosité, lisez la composition de cette laine, hein, c'est pas mal, hein ?)

et un vingtaine de jours pour monter tranquillou ce modèle sans prise de tête.

Par rapport au modèle inital, j'ai ajouté une petite série de rangs ( 6 rangs jersey + 4 rangs texturés) avant la bordure en point mousse, histoire d'utiliser au mieux mes 200g de laine.

Quant aux proportions, elles sont pile comme j'aime.

Elle est toute douce, a un grain superbe et inespéré, est faite dans le cerisier qui nous a submergé de confitures et de tartes toute mon enfance. Raté, c'est du chêne d'après mon prof de tournage...

Elle a été méritée, car tournée dans un bois donc l'écorce vermoulue me sautait dans le cou, et je craignais à chaque instant de me prendre un asticot coupé en deux dans la visière (ouais, le tournage, c'est pas toujours poétique, d'où l'intéret de se protéger le visage ET les vêtements...)

Pour plus de sureté, je vais la laisser reposer sans la fixer sur une tige tout de suite, histoire d'éviter un risque supplémentaire d'éclatement.

Je sens qu'on va être de grandes copines.