Alors bien sûr, on n'échappe ni au côté "vieux baba-cool", ni au côté "guenille de luxe".

Ca tient plus du poncho que du petit gilet chic, mais pour s'enrouler au retour du boulot, ça vaut largement le grand châle bleu en alpaga.

Et finalement, cette forme, ça fait très japonais. Saori, quoi !

A retenir pour le futur: couper une pièce qu'on a tissée soi-même, ça n'a vraiment rien de si terrible. Même, c'est rien du tout.

Et vous l'aurez peut-être remarqué, je reviens à mon idée première pour cette pièce, qui a été tissée dans le style Saori.

Pas de pseudo-veste Chanel, pas de design compliqué, seulement des rectangles assemblés par quelques points à la machine. Je tente le modèle n°9 du livre pour débutants.

En changeant un peu les proportions pour obtenir un vêtement plus couvrant, notamment au niveau du popotin.

Donc là, c'est le moment de plonger !

Après tout, j'ai déjà coupé des steeks, et je m'en suis remise...

Mais, bon, là, j'ai l'impression que c'est quand même le flip ultime: couper dans une pièce filée et tissée à la main...

L'épisode d'hier de l'émission Cousu main m'a clairement passionnée: les candidats avaient 4h00 pour coudre une chemise classique, je venais de terminer un chemisier Aime comme Mythique  après 15 jours de travail !

J'ai avancé très lentement, à raison de une ou deux coutures par jour, en bâtissant à la main, en faisant des essayages à chaque étape, mais sans faire de toile, puisque j'avais coupé mon tissu définitif en laissant de généreuses marges de couture.

Et le résultat est à la hauteur de mes espérances.

J'ai fait de nombreuses petites modifications, liées à l'ajout obligatoire d'un FBA. Mais c'est un patron que j'ai trouvé parfait, la longueur des manches, la hauteur du buste, le col, je n'ai rien touché, tout tombait impeccablement.

Collier à pampille Donatella Pellini, trouvé avec bonheur à la galerie Bettina Flament

Jamais je n'ai réussi à monter un col aussi facilement, les explications sont précises et limpides.

Le montage du dos aurait mérité d'être souligné d'un passepoil, ce sera le cas  que la prochaine fois, c'est certain.

Je suis resté un peu timorée sur le choix du second tissu, mais le résultat est sobre et un peu classe, ça manquait dans ma garde-robe.

J'ai scrupuleusement consigné toutes les modifications, maintenant que je tiens un patron parfait de chemisier, je vais pouvoir me lâcher dans les prochaines versions. Youpi !!!!

Je comprends à présent l'engouement des couturières-bloggeuses pour ce patron, c'est un must qui ouvre des possibilités infinies.

Et pour le prochain projet, la couverture du dernier numéro du magazine Fait main a fait tilt immédiatement ! ...

Durant les deux années précédentes, le tour à bois prenait ses quartiers d'été dans la cabane de jardin, et  déménageait l'hiver dans pièce de deux mètres carrés, grande comme un WC... en fait, un WC.

Ce printemps, en ouvrant la cabane de jardin, nous avons constaté un problème d'étanchéité au niveau du toit, une grosse tache de moisissure avait grandi juste au dessus de la partie atelier.

Pour mémoire, l'ancien abri, tout moche, tout petit, tout moisi...

La décision a été vite prise,  le bon de commande signé rapidement, et fin juillet, un nouveau chalet arrivait dans notre jardin.

Je viens de terminer la pose de la lazure (tout de la main gauche), il est temps de faire le tour du propriétaire.

La surface a été doublée, la grande porte coulissante apporte de la luminosité à l'intérieur, et si j'ai finalement été sage  sur le choix de la couleur extérieure, il reste un vestige de mon idée initiale sous le bûcher.

Je vais payer de quelques heures de travail le choix d'un vieux ruban de masquage, à présent impossible à décoller proprement.

Mais à l'intérieur, quel espace ! 

A terme, je compte poser une isolation complète, pour que cet espace soit douillet hiver comme été.

Reste la frustration d'avoir un bel atelier et de devoir attendre encore plusieurs semaines ou quelques mois avant de pouvoir reprendre le tournage.