- Bonsoir, je souhaitais vous rencontrer pour faire le point sur les résultats de votre fils...

Un peu plus tard: " avez-vous envisagé un redoublement ?"

La maman, sans appel : "nous sommes contre un redoublement" ( ben oui, avec 6 en français, 7 en anglais et histoire-géo, 4 en math, 7 en physique et en bio en 1èreS, le p'tit chéri est bien armé pour aborder la terminale...)

- donc parlons du choix de spécialité

P'tit chéri, qui se réveille : " spécialité SVT !"

- as-tu un projet précis pour les études post-bac ?

P'tit chéri, très sûr de lui: "architecture"

- euh, est-ce que la spécialité Physique ne serait pas plus adaptée ?

- ah oui, on n'y avait pas pensé...

- ben, il faudrait penser à vous renseigner...

J'adore ces entretiens. C'est tellement contructif...

Non mais Sof, tu dis port'naouak !
( voir dans les commentaires du message-teasing juste en-dessous )

Voilà la bête finie: une soirée pour la coquille, une autre pour la tête et les tentacules ( trop marrant à faire ! ).

Je compte l'offrir à une copine qui est comme moi, prof de bio, et qui a trois bouts de choux. Si ça ne la fait pas rigoler, ça finira en doudou. Les tentacules semblent parfaites pour les petites mains.

Et puis, ça changera du bouquet de fleurs.

Fiche technique: Nautie, patron de Beth Skwarecki paru dans Knitty, Spring 06
Restes de laines Utacryl du Cheval Blanc.

Modifications: Oeil brodé à la laine noire et non laine feutrée comme pour le modèle original.
Tête tricotée à partir de mailles relevées sur la coquille, et non tricotée à part et cousue ensuite.

Verdict: c'est rapide et très rigolo ! J'enchaînerais bien avec le petit chat du numéro d'hiver de Knitty...

J'admets: si je ne m'étais pas inscrite au projet Elizabeth sur le groupe Tricotnordique, je crois bien que j'abandonnerais... Ce pull est interminable...

Voici où j'en suis arrivée, à peine à mi-chemin de la première manche. Il me reste encore la seconde, et le devant identique au dos.

Pfffft ! C'est long. Heureusement que j'ai pu admirer celui de notre copine du Tricot-thé, quand on voit le résultat, ça motive. Sophie (Lille)  et Fanny devraient aussi le terminer bientôt: de quoi me redonner du coeur à l'ouvrage.

Je termine tout juste la correction d'une petite interro écrite. J'avais demandé à mes élèves d'étudier un document sur les carottes de glace, dans le cadre du chapitre sur l'augmentation du taux de CO2 atmosphérique. Pour que je puisse contrôler leur travail, ils devaient donc m'expliquer par écrit en quoi consiste cette technique, et son intérêt.

Deux réponses plutôt marrantes: "On a mis des carottes dans la glace"

"ça permet de conserver plus longtemps la carotte et d'en avoir en plus grande quantité".

Bon, ces deux élèves-là n'avaient pas dû passer beaucoup de temps sur les devoirs, mais au moins, ils m'ont bien fait rigoler !

...je revérifie une deuxième fois dans la boîte, j'attends encore au cas où la factrice nous aurait oubliés... mais non, il n'est toujours pas arrivé...demain peut-être...

Fini la première manche de Liz. Commencer l'assemblage pour vérifier si la taille convient avant d'attaquer la suite.

Voilà. Pas envie de faire des phrases aujourd'hui. Et pis c'est tout !

Hier, il n'y avait rien du tout, et ce matin, après une bonne nuit de pluie, c'est sorti !

Introducing la nouvelle pelouse !

( tiens, la pluie a aussi fait ressortir un petit bout de carrelage...)

Dans ma région natale, quand les semis commencent à lever, on dit que "ça trésit". Je sais qu'il y a des amatrices de locutions régionales, sur la blogosphère tricot.

Maintenant, je suis bien embêtée: plus moyen de traverser le jardin pour aller chercher une salade dans le potager. Il faudrait que j'écrabouille ces petites pousses fragiles...

...que Liz est à moitié finie. Non-non-non, elle n'a toujours qu'un devant + une manche, mais j'ai épinglé le devant sur mon t-shirt pour vérifier ( une fois de plus ) les proportions.

La manche me semblait très large pendant que je cousais le dessous, mais j'aime bien son allure en trompette maintenant que je l'ai essayée. Même si elle paraît un peu longue, je suivrai le conseil de Sophie qui m'a dit d'attendre d'avoir fait la bordure du col: ça va resserrer et remonter l'ensemble.

Bon, allez, ça ira. Plus qu'à attaquer les 60% restants...Ca fait combien de temps que je l'ai commencée, déjà ?....

Tout finit par arriver: le devant de Liz a pu rencontrer son alter-ego de la bonne taille. Plus qu'une manche et la bordure de col, je vois le bout du tunnel ! J'ai hâte de pouvoir le porter, ce pull-serpent de mer !

Forcément, mon esprit vagabonde sur de nouveaux projets. J'ai encore sur les aiguilles le châle très très fin Charlotte Brontë et le caraco style lingerie Phildar, abandonné depuis deux semaines. J'aurai donc besoin d'un projet:

• plutôt simple pour pouvoir faire autre chose en même temps
• avec des aiguilles au moins 3,5 ou 4
• qui m'aide à eraditknitter

Je pense essayer de combiner deux modèles: d'abord un gilet des ABC créations de Bergère de France, l'équivalent des essentiels Phildar, des modèles basiques dans trois tailles de fils. Quand j'avais acheté ce petit catalogue, j'avais été un peu déçue, les photos très classiques ont un petit air démodé. Mais comme la laine Sport de BdF a le même échantillon que mon coton Cabotage, ça va me faire une base de travail, au moins pour le nombre de mailles à monter et pour les têtes de manches.

Le second modèle qui m'inspire est le gilet Cargo, du livre Denim People de Rowan. J'aime cette allure entre la saharienne et la veste militaire, des détails du col sont visibles sur le site The knitting garden ICI. Comme le fil denim d'origine est prévu pour rétrécir au premier lavage, je vais me passer des explications Rowan, et simplement m'inspirer de ce que montre la photo: les petites pattes d'épaules, la combinaison des côtes et du point de riz, une coupe plutôt allongée et appuyée aux hanches.

Je sais que Violaine et sa "Mum" sont fan de ce fil denim, et quand on voit les modèles pondus par Rowan, mmmmmh, ça fait rêver.

...je n'ai pas pu résister 24 heures de plus. Plusieurs coups de fil quand même pour dénicher une librairie qui l'avait en stock.

Oui, oui, je sais, les modèles sont prévus pour un coton qui "shrinks", mais avec les bons outils, et sachant que le rétrécissement est en principe de 20% uniquement en hauteur...

Tout est décidément trop tentant.

Juste une remarque quand même. Un des modèles est tricoté en bleu, puis décoloré à coup de giclures d'eau de javel. Au prix ( exorbitant ) de la Rowan denim, vous connaissez quelqu'un qui soit allé au bout du truc ?

C'est donc sans aucun regrets que je vais pouvoir procéder au rembobinage du coton Licorne d'Elizabeth. J'ai déjà ma petite idée pour la suite...

J'en arrive au titre de ce message: je reviens de Bourgogne, d'où j'ai rapporté quelques boîtes de trésors d'autrefois, mis de côté par mes parents lors du déménagement de la maison de mes grands-parents. Plus d'un siècle de souvenirs de famille, parmi des albums de photos trop anciens pour qu'on arrive à y reconnaître les personnes qui posent en robes de dentelle ou en moustaches et favoris.

Vu le grand nombre d'objets dont je me retrouve la conservatrice, je vais sûrement m'étaler sur plusieurs messages.

Je commence par les plus modestes, ceux qui ont bien failli terminer dans une benne à ordures, quelle horreur !

Je me retrouve à la tête d'une bonne quinzaine d'objets en ivoire ( bravo ! pour une écolo !!! ). Quelques aiguilles et crochets supplémentaires, mais aussi un poinçon, un petit sceau à cire aux initiales d'une inconnue.

Des étuis qui se dévissent pour ranger les aiguilles à couture, des fuseaux à dentelle ( je crois ) en ivoire.

D'autres en buis, emballés dans un journal de 1919 où l'on lisait une petite annonce de recherche d'une bonne à tout faire...

Une édition ancienne de l'Encyclopédie des ouvrages de dames de Thérèse de Dilmont. Malheureusement sans date d'édition. Quelques redoutablement rouillées et pointues aiguilles à chapeaux.

Des pages de la revue pour dames '" L'universel de la mode" de 1891.

De quoi te rendre folle, Poppyrose: deux boîtes entières de dentelles.

Certaines encore sur les cartons d'origine ( 2,75 fr les 11 mètres au Printemps ), retenus par de petits morceaux de ruban en satin.

La suite au prochain article. Je vous garde en réserve le plus spectaculaire !...

Les chaussettes grises de Chéri quittent la catégorie des barres de pourcentage: elles sont fin prêtes, et j'ai ENFIN compris la terminaison extensible. Il m'aura fallu finir ma troisième paire de chaussette: j'ai parfois la comprenotte un peu lente, comme on dit dans ma famille !

Reste à savoir si elles seront du genre gratounette, je verrai bien si elles squattent le tiroir de la commode...je pourrai toujours envoyer Nicolas pour les déloger...

Me revoici donc avec trois tricots en parallèle, je n'aimais pas avoir dépassé ce nombre fatidique pour moi. Le Blanket cardigan arrive dans la dernière ligne droite, le col est terminé, et la dernière manche est en route. J'ai enchaîné sur un nouveau livre passionnant, donc forcément, le tricot jersey est pratiquement le seul à avancer ( une remarque: Johnny blues, mon livre précédent, est génial jusqu'à la dernière page ! )

Ce livre écrit par un inspecteur de la LAPD à la retraite relate l'enquête qu'il a menée à titre privé sur l'assassinat d'Elisabeth Short, surnommée le Dahlia noir. J'avais lu il y a quelques années l'émouvant et dérangeant livre autobiographique de James Ellroy, dans lequel il expliquait être le fils d'une femme dont l'assassin n'avait jamais été retrouvé, et comment il avait été fasciné dès l'enfance par ce Dahlia noir au destin si proche de lui.

Steve Hodel, de manière fortuite, a trouvé dans les affaires personnelles de son père récemment décédé un tout petit carnet contenant les photos des personnes qui lui étaient les plus chères, et il reconnaît le Dahlia noir sur un des clichés. Il remonte alors la piste de la vie à rebondissements de son père, dans laquelle on commence à distinguer aussi "une part d'ombre"...

Un beau cadeau qui m'a été offert par Sophie et Barbara du groupe de tricot de Lille: un ENOOOOORME cône ( et quatre petites pelotes ) de fil blanc légèrement bouclé, parfait pour une dentelle d'été. Merci les copines, c'est super gentil !!!

Et je me suis suis enfin décidée à changer mon téléphone portable, après de nombresues années de loyaux services. Mais là, même en laissant charger la batterie une nuit, il ne tenait pas plus de 30 minutes en veille...il a fallu me résoudre à sortir mes sous ( mon homme trouve que pour certaines choses, j'ai un peu des échinodermes dans les poches...)

Donc mon nouveau copain s'appelle Nec, et il fait appareil photo, vidéo, MP3, agenda, et tout et tout... Il m'a juste fallu une bonne demi-heure pour trouver comment accéder à mon répondeur...

Pas moyen non plus de trouver une sonnerie qui soit juste une sonnerie de téléphone. Je n'ai pas besoin qu'une voix de poupée me chante " dééécrocheu, décrocheuu !!! la la la la la , dééécrocheu, décrocheu,..."

Juste une sonnerie, c'est pas possible ???

Il ya même une fonction auto-portrait...est-ce que je vais me lancer pour de bon dans le self-portrait tuesday ? ummm, pas sûr quand même...je préfère regarder les self-portraits des copines, ça, ça me plaît bien.

(spécial dédicace pour Floub: tu vois, moi c'est les points de suspensions... )

L'épingle décorée parue dans MarieClaire Idées en septembre 2004. En principe, il faudrait ajouter des cabochons au creux des fleurs en métal, au centre des gros boutons. Je verrai si je trouve mon bonheur lors d'une prochaine visite à La Droguerie, mais je trouve que ça passe quand même.

Vous verrez une nouvelle barre de pourcentage, celle de Tzarina wrap. Une photo quand j'aurai réussi à me dépatouiller de ce satané échantillon...

Aujourd'hui, promis, la pièce maîtresse de la collection. Mais avant, je dois remercier très très chaleureusement Violaine, qui exposait hier à Lille au Marché des modes à Lille.

J'étais arrivée avec des petites bricoles de rien du tout pour elle, je suis repartie avec un magnifique cadeau: trois pelotes de Rowan Denim " pour pouvoir m'amuser à faire des sacs", m'a-t-elle dit.

Quelle cadeau magnifique ! Je suis toute gênée, mais comblée.

Merci Violaine, merci ! Et je peux te dire que les pelotes ont fait le tour pendat l'après-midi de tricot en public, toutes les copines ont voulu les toucher.

Violaine et sa maman ( qui tricotait tranquillement à l'ombre ) m'ont montré leurs expérimentations avec le coton Denim et de l'eau de Javel sur des projets de sacs. J'ai beaucoup aimé les applications de décolorant sur des points en relief, ça ponctue la matière et fait ressortir la texture. Je suis curieuse de voir le résultat final.

Avec les copines, nous avons eu le privilège de feuilleter le book de Violaine, avec les réalisations de ces dernières années. Tant qu'on n'a pas vu en vrai un de ses tissages de plastique, on n'a rien vu ! Nous étions bluffées !

Sur son stand, Violaine avait apporté ses cols en tissu brodé: c'est spectaculaire, lumineux, à la fois ludique et très classe. Plusieurs chauffe-épaules en rangs raccourcis avec toutes sortes de fils, certains en Noro, d'autres avec des mélanges de fils brillants et mats. Des bracelets recouverts du fameux fil crocheté que j'avais vu il y a quelques mois.

Et les T-shirts sérigraphiés ! Depuis que je les avais découverts sur son blog, j'en rêvais. Bonheur: Violaine en avait justement un dans ma taille, avec un de mes motifs préférés.

Tadam ! Me voici donc fière détentrice d'un T-shirt avec ange, sur le côté du buste et sur l'une des manches ! Je peux vous dire que je vais frimer, au boulot ! Je l'adore, jusqu'à son étiquette que je vais garder précieusement.

Quelle après-midi ! C'est toujours un grand plaisir de vous rencontrer, Violaine et Vvivi's mum ! Sur le stand, nous avons retrouvé Sophie (Sof Frankenstein) qui nous a suivies au Jardin Vauban pour notre opération Tricot en public. La suite sur le site de Tricot-thé.

Voici le résultat de notre après-midi de "travail":

A gauche, un mini écheveau de courtelle blanche, à droite une mini pelote de marron et blanc que j'ai faite le soir, de retour chez moi, pour vérifier si j'avais bien tout retenu.

C'est tout irrégulier, du travail de débutante...mais j'en suis une.    Et je suis super fière !!!

Il nous a fallu bidouiller un peu pour obtenir un bon réglage de la "machine". Pour que ça fonctionne, il fallait ralentir la rotation de l'épinglier par rapport à la bobine, nous avons percuté en voyant des fentes dans le bois, et en observant bien le système de freinage sur le rouet de Sophie.

Ce rouet reste peu autonome, en particulier parce que je ne possède pas de bobine de rechange, et qu'il en faut au moins trois pour faire autre chose que de la laine mèche. Hier, nous avons dû tranférer le fil sur une des bobines de Sophie. Le soir, j'ai refait la même chose pour obtenir la laine bicolore, mais...en enroulant sur des rouleaux de carton à papier toilette... Système D obligatoire.

Et puis, Sophie a sorti ses stocks de matière à filer, j'ai pu mettre les doigts et le nez dans la laine brute et huileuse, dans la soie brillante et lisse, dans le cachemire impalpable et la mérino teintée ultra-lumineuse.

Malheur de malheur, je crois que j'y ai vraiment pris goût! La question est: je continue à user ce rouet de collection, jusqu'à ce qu'il tombe en poussière ? Ou je m'en offre un moderne et robuste, que je pourrai utiliser sans avoir peur de l'abîmer ?...

Merci encore, Sophie, tu ne peux pas savoir comme ce cadeau que tu m'as fait est précieux. Transmettre un savoir-faire ancestral, quoi de plus noble ?

...mais je crois que ces petits tas de sciure, là, sur et sous le rouet, ce n'est pas très bon signe...

Il faut dire que j'ai continué à m'amuser aujourd'hui. Rien de montrable n'en est ressorti, c'est bien délicat d'obtenir de la vraie laine avec une seule bobine et des réglages de frein très très aléatoires.

Mais qu'est-ce que j'aime ça.... C'est totalement hypnotique.

Quand on y va sans rien chercher de précis, on tombe parfois sur LA CHOSE qu'on convoite depuis longtemps.

Plutôt contente de ma trouvaille ! Serait-ce un signe ? (  Sophie (Lille) )

Coté jardin, qui croirait qu'au nord de la Loire on puisse trouver ceci:

et cela:

La honte sur moi ! Je viens d'une région viticole, mais je n'avais jamais vu de fleurs de vigne !

Les deux plantes sont contre un mur exposé au sud, on a bon espoir d'avoir une récolte cette année.

L'un prochain, des pastèques !

...c'est plutôt le tricot.

Je viens de débuter les bordures en crochet du caraco Phildar qui, soit dit en passant, est pile à la bonne taille. J'ai un tout petit peu modifié le haut des bretelles afin d'éviter la bosse d'une couture en plein sur l'épaule. J'ai ajouté deux rangs sur une bretelle, et supprimé deux sur celle en vis-à-vis, pour pouvoir assembler en grafting sur une ligne de mailles endroit.

Donc ZERO COUTURE pour ce débardeur.

Pour expliquer le titre du message, je dois dire que je n'ai rien contre le crochet, je trouve même ça plutôt marrant, mais par manque d'habitude, je crispe à mort ma main gauche. C'est fatiguant comme tout, il faudra que je perfectionne ma technique au contact des copines de Lille.

Par contre, rien à dire, le fini est nickel : il suffit de comparer le côté gauche, brut, et le côté droit avec son rang de mailles serrées. Ca permet aussi de rattraper les éventuels petits trous formés au niveau des diminutions d'emmanchure et de décolleté, que je n'arrive pas à éviter complètement même en tricotant les deux premières mailles ensemble.

Voila donc un tricot qui arrive tranquillement à son terme.

Une confidence: je n'ai même pas encore fini de détricoter Elizabeth: déjà deux soirées passées sur les coutures et les manches, et j'ai à peine commencé les devants. Ca donne une idée du travail pour tricoter tout ça...

Je viens de m'essayer au feutrage, suivant les explications du petit ours paru dans le MCI de l'hiver dernier. C'est magique, trop trop marrant !

Yo, Urraca !

Mon ourson a déjà une tête et une patte. Vue de profil, on voit que son crâne manque un peu volume à l'arrière, l'a pas d'lobe occipital, le nounours !

C'est drôle comme tout de travailler en volume, ça va vite, ça donne plein d'idées.

Super contente de mon petit achat

Voici le lot à la sortie du rembobinage.

Je suis toujours épatée de la souplesse de la pure laine: on peut en faire pratiquement ce qu'on veut au moment du blocage, et un simple bain dans l'eau tiède réussit à effacer tous les frisottis de quelques années d'immobilisation.

Par contre, le verdict est sans appel: mes 477g de laine font 1192m, et pour Cromarty, il m'en faudrait près de 1700.

Les corrections du bac étant terminées, et mon compagnon étant un fan de foot, j'ai des après-midis et des soirées plutôt libres... Je me suis remise à la teinture hier, en utilisant un mélange de la technique à l'étuvée de Sandrine, et de la technique des sachets zip décrite sur Tricotin.
J'ai recherché à la cave une vielle cocotte en fonte réformée et qu'on oubliait toujours d'aller déposer à la déchetterie: elle va être recyclée en cocotte à teinture. Et pour la petite histoire, j'ai posé les colorants avec les seringues des piqures d'antibiotiques de l'an dernier...
J'ai repris mes sachets de teinture Dylon multiusages, j'ai dosé un peu au pif le sel et les pigments, et j'ai utilisé le temps de pause indiqué sur la notice, soit 20 minutes de cuisson.

Le résultat sur de la pure laine mêche de La Droguerie. Je n'ai acheté que 50g pour voir comment elle réagissait à la teinture et au filage, le résultat me plaît ! Du rose et du jaune, et un mélange sur les zones de transition qui a donné un orange curieusement plus lumineux que les pigments purs, et quelques réserves de laine brute. Je saurai qu'il faut attendre le séchage complet pour juger le résultat. Pas de feutrage, les fibres ont bien supporté l'ébullition. Preuve que quand on y va doucement, la laine peut supporter bien des outrages !

Couleur cerises du jardin !

Comme il me restait des "sauces", j'ai fait aussi un essai sur la courtelle achetée pour m'initier au filage aec Sophie. Contre toute attente, la teinture a un peu accroché. Beaucoup moins que sur des fibres naturelles, bien sûr, mais il y a quand même quelque chose. Je me dis qu'avec 50g + 50g, je pourrais filer assez pour une petite paire de chaussettes.

Avec un peu de vert en plus.

Je sens que je vais vite réitérer...

Rien de spectaculaire du côté des en-cours: le gilet Cargo est revenu au même point que la semaine dernière, mais avec quelques mailles en plus sur la largeur. Le châle de Charlotte Brontë a encore gagné quelques centimètres, mais il faut vraiment les yeux de la foi pour remarquer une différence ( aiguilles 2,5, fil 400m pour 50g )
Et même si j'ai plein d'envies de nouveautés, j'essaie pour l'instant de ne pas m'éparpiller...J'attends une commande...Mystère et boule de gomme...

Dans son livre ( génial ) At knit's end, Stephanie Pearl McPhee écrit qu'il y a un jour, dans la vie d'une tricoteuse, où elle prend consience que quelle que soit sa vitesse de tricot, elle n'arrivera jamais au bout de son stock de pelotes. C'est un peu l'impression que j'ai aujourd'hui, après une visite à Texideal ( déstockage Phildar ). Moi qui voulais eraditknitter, me voici à la tête de deux lots de pseudo-Islande coloris Pigeon ( un taupe, gris-rose-marron ) et de 6 pelotes de Steppe en coloris gris perle. Ca rappelle cet excellent manifeste de Circée nous faisant remarquer que les êtres de cette espèce se vendent à l'unité mais s'achètent pas sacs de 10...

Alors, forcément, dans ces cas-là, on se cherche de bonnes raisons, des prétextes pour adoucir la prise de conscience:
- ces pelotes n'avaient même pas d'étiquettes, autrement dit même pas de nom, manqueraient plus qu'elles aient même pas de maison !
- il fait super froid depuis quelques jours, avec le dérèglement climatique, on ne sait pas comment vont tourner les choses...
- je suis de plus en plus frileuse en vieillissant, ça c'est vrai, je jure !
- c'est pile la couleur que j'aime en ce moment, d'ailleurs c'est la même que la peinture de la chambre
- c'est un gros fil qui montera super vite ( sauf qu'avec les gros fils, je passe ma vie a faire des échantillons, et ça ne va jamais... )
- on a prévu un jour d'installer un mini-dressing en déplaçant la baignoire et j'aurai plein de rangements en plus...un jour...

Ce qui aide aussi beaucoup, c'est de relire quelques pages du-dit livre de S.PMcP:
- en grande quantité, la laine est un très bon isolant pour la maison
- la laine n'a absolument aucune date d'expiration
-des chats sans poils sont apparus en 1963 à Toronto. Que se passerait-il si ça arrivait aux moutons ? Si ça se répandait ? Si la seule laine qui restait dans le monde était la mienne ?

Et dans les cas extrêmes, si on pense qu'on n'arrivera jamais au bout de notre stock en une vie, d'après ma copine Steph' ( on est très copines, elle ne me connaîtrait pas si bien autrement... ) ce n'est pas une raison pour s'arrêter de se faire plaisir. Il faut juste réfléchir à choisir un héritier qui saura apprécier notre legs à sa juste valeur...

Comme hier soir, j'ai bien fait tous mes exercices...

aujourd'hui, je peux m'amuser:

la pure laine teinte la semaine dernière

et la courtelle, avec ses couleurs pastel. ( un peu sous-exposée, la photo...)

Quel plaisir de voir défiler les couleurs, c'est magique ! En retordant ensemble ces deux fils, j'espère obtenir un fil à chaussettes tricotable...verdict dans quelques jours.

Quand je vois des sites de ventes comme celui-ci, ça me donne plein d'idées pour la suite...

Entre-temps, j'ai fait une infidélité au gilet Cargo. J'ai enfin pu utiliser ce coton BdF acheté il y a trois ou quatre ans, et dont personne ne voulait sur "Qui n'en veut". Le coton Antibe, arrêté depuis deux ans, a exactement le même échantillon, et presque le même aspect que le coton Chantilly. Chic, eraditknit !

Ce petit boléro se tricote à très grande vitesse, en aiguille 3,5, en une seule pièce. Avec des rangs raccourcis pour dessiner l'arrondi des épaules. Idéal pour lire en même temps, à l'ombre, dans le jardin...

Juste quatre pelotes au total pour ce modèle, j'ai presque terminé la troisième. Vite, vite, un autre projet !

La possibilité pour moi de filer ma propre laine m'incite à vider au maximum les stocks de laine de ma malle. En tous cas les laines et les cotons tout simples. Comme presque vous toutes, je pense, j'ai aussi quelques boules de laines très précieuses, parce que reçues en cadeau ou choisies avec cérémonie, et que je conserve jusqu'à avoir trouvé LE MODELE parfait. Celles-là peuvent rester bien au chaud, dans leurs sachets, elles savant que je ne les oublie pas.

Avec ma "laine brouillon", en retordant un gros fil mèche et un autre très fin, ça donne ce truc boudiné et gonflant qui me fait penser à un ruban de croquet. Pas forcément facile à tricoter, mais ça me permet d'explorer les réglages de mon Loulou.

Par contre, je me suis réveillée avec le dos plus douloureux que d'habitude, et même un début de lumbago dans la fesse gauche. Pour l'instant, ça va, un tour en vélo et un petit peu de foot tout doux ( Chéri a décidé de m'initier, quelle abnégation...en plus, j'aime bien ça, contre toute prévision !) ont décrispé les muscles, mais il va falloir que j'identifie si ma position de filage en est la cause. La chaise de jardin n'est peut-être pas idéale, aussi...

Le boléro BdF vient de quitter les aiguilles. Plus que deux coutures sous les bras et les mini-côtés, et on passe à l'essayage.
Je me suis aussi enfin décidée à laver le caraco Phildar, une photo très bientôt. Pour celles qui me connaissent dans la vie, disons que j'attendais d'atteindre mon niveau optimum de bronzage...

Et enfin question lavage, j'ai profité du beau temps pour passer à la lessive la grande étole ivoire "Himalaya". J'ai un peu honte de l'avouer, mais la première eau est repartie grise, j'ai dû refaire un autre bain avec shampoing pour laine.Quand j'aime un tricot, je l'aime vraiment et je le porte beaucoup !

Hier, avec ma "prof" de filage Sophie, nous sommes allées aux alentours de Bruxelles chez une passionnée de laine, Monique, qui dirige des ateliers sur le filage, le feutrage et les teintures naturelles. Violaine et Stéphanie avaient suivi un stage de filage cet hiver, Monique se souvenait de cette séance comme d'un moment très joyeux.

Pas très facile d'y arriver, j'ai toujours eu du mal sur les autoroutes belges, et nous avons aussi beaucoup tourné dans le village pour trouver l'adresse d'Herba Lana. Une simple feuille collée sur une fenêtre nous dit qu'on est bien arrivées, la dame qui nous ouvre porte un grand tablier noir qui tombe jusqu'aux chevilles, et des écheveaux sèchent dans l'entrée: on y est !

Direction la boutique: l'une des chambres de la maison familiale. Et là, je ne pouvais pas imaginer qu'une pièce comme ça renferme autant de merveilles ! De la laine brute jusqu'aux soies fines et brillantes, des boules de laine colorée qui font penser à d'énormes boules de sorbet, des écheveaux teints aux pigments naturels dans des mélanges de couleurs qui vous transportent directement en Inde ou sur un tapis de mousse dans une forêt.

Un petit tour dans le jardin, autour d'un excellent jus de pommes bio de la région, à côté des toisons brutes qui sèchaient. Le temps d'apprendre comment faire des essais d'associations de couleurs sur la laine mêche, de voir fonctionner une cardeuse, de feuilleter le classeur des recettes de teinture, de mettre les doigts dans une laine tondue de la veille, de voir une toison complète de shetland étalée sur la pelouse. Nous avons même appris le secret de la torsion des fils Noro ! He he, là, je sens que les copines de Lille vont tendre l'oreille.

Un moment de rêve, un plongeon dans la couleur et la matière. Monique nous a acueillies avec une grande gentillesse, on a appris plein de trucs, on a des idées à mettre en application pour un bon moment.

Et bon, j'était quand même allée là-bas pour m'approvisionner, et je suis revenue les mains pleines de trésors:

300gr de mérinos teint

Deux ballons de foot de mérinos blanc pour faire mes propres teintures, soit un peu plus de 800g

50g de soie, la photo ne rend pas hommage à la délicatesse et à la brillance de ces fibres. On dirait un nuage qu'on pourrait toucher !

Et un petit cadeau: deux grosses poignées de mérinos brut, qui sent fort le mouton et qui graisse les doigts.

Bulle est devenue folle quand elle a mis le museau dans la cuvette. J'ai cru qu'elle était prise d'un transe hypnotique, elle a commencé à se rouler comme une folle dans la terre au peid de la cuvette, à se frotter sur les bords du récipient...pour finalement s'en aller comme si de rien n'était...

A présent, la laine trempe, c'est bizarre de sentir les petites bulles d'air emprisonnées dans la toison remonter vers le haut. Et l'eau a pris instantanément la couleur de la laine...

Donc, à présent, c'est officiel, j'ai un stock de laine à filer !!!

Petite pause lecture entre deux paquets de copies, pas envie de démarrer la manche du pull raglan, et surtout de calculer combien de mailles monter ( le poignet me semble suuuper large sur la photo du catalogue ).

Donc SWATCH TIME !!!!

Je sais que nombre de mes consoeurs détestent, moi j'AIME !!!

Steppe de Phildar, en coloris perle, un bleu grisé légèrement violet, bouclette, avec un fil noir mouliné autour. D'habitude je ne suis pas fan des bouclettes, mais celles-ci sont assez serrées, ce qui évite de coincer son aiguille dedans. Je pense en faire un chauffe-épaule ou un châle tout simple pour mes séances de copies.

Pseudo-Islande de Phildar, coloris pigeon, aiguilles 8 (énorme pour moi !). L'aspect feutré me plaît bien, ça donne un air rustique, le coloris est doux, et j'ai retrouvé dans un ancien Véréna un modèle qui conviendrait.   Aaaaah, Véréna ....

Attention, on entre maintenant dans une zone de grand luxe, à déconseiller aux petites âmes sensibles.

Agneau et Cachemire, coloris rose indien, essayé en n°4,5 et n°4. Une douceur à tomber, un fil rond et glissant mais qui demande un peu d'attention. Le moulinage est peu serré, je loupe facilement un brin en piquant mon aiguille. Celui-là deviendra peut-être un chauffe épaule extrait de Wrap style.

Tadam !! Là c'est du lourd ! Pur cachemire déjà utiisé par Sophie (Lille), que dire ....

Mon ordinateur se trouve dans une pièce mansardée où il fait très très chaud ces jours-ci, je suis donc en cours de désintoxication d'internet. Ce qui n'est pas plus mal, finalement.

Entre deux séances de bricolage ( nous avons posé hier un grand portail dans l'entrée de la maison ), je tricote, je couds et je file à l'ombre.

Voici l'aspect du fil "Cerises du jardin" tricoté. Vue la faible quantité de laine obtenue, j'en fais une petite pochette coulissée d'après le modèle présenté dans Tricot Tendance, mais avec un nombre de mailles et de rangs au pif.

Côté filage, je m'amuse et je m'entraîne avant d'attaquer les laines rapportées de Belgique. Un petit essai de "torsion à la Noro", il faut aller doucement en partant d'un ruban de laine cardée déjà presque à la bonne largeur, en l'étirant très peu et en laissant le fil s'enrouler tranquillement sur lui-même. Et contre toute attente, ça donne un fil solide.

En passant dans le rayon animalerie d'une magasin, je suis tombée sur ces brosses à chien qui, d'après un mesage lu sur un forum de filage, peuvent servir de mini-cardes à laines. Donc en attendant d'investir plus tard dans de véritables cardes, et vu le prix dérisoires de ces brosses, j'en ai pris deux pour essayer. Et ça marche ! Evidemment, on ne peux traiter que de petites quantités de laines, mais j'ai pu constater le mélange des fibres et des couleurs.
Le résultat est sur la droite de la photo: en cardant la courtelle blanche et la laine marron, j'obtiens ce fil tweedé couleur capuccino. Encore un petit truc enseigné par Monique la semaine dernière: en repliant l'extrémité du fil qu l'on vient de filer, on peut avoir un idée de ce qu'il donnera quand il sera retordu avec un second fil identique.

Et à gauche sur la photo, un petit bout de la toison mérinos filée après quelques rinçages à l'eau claire. Je n'ai pas dégraissé la laine, et j'ai pu éprouver pour la première fois le toucher que donne cette laine brute et grasse. C'est...moelleux, je ne trouve pas d'autre adjectif. Franchement différent de toucher d'une laine lavée. Et je commence à trouver que le mouton, ça sent bon !...

Pour terminer, et avant de deserter la pièce de l'ordinateur jusqu'à 11 heures du soir, je peux vous dire que j'a terminé la jupe en lin marron, après pas mal de mésaventures. Le récit très bientôt.

Trop longue et trop large, mais je l'aime bien quand même.

Je l'ai faite sans patron, en m'inspirant d'une jupe vue dans le magazine Filati de ce printemps. Le lin provient de chez Mondial Tissus à Dijon, le ruban de croquet de La Droguerie.

Toute une histoire ce croquet: je cherchais au départ plutôt une dentelle de coton ton sur ton, impossible d'en trouver dans les merceries de la région. Je me suis rabattue sur ce croquet, mais le magasin n'est avait plus une longueur suffisante. Le semaine suivante, le réapprovionnement n'était pas arrivé, et ensuite, je n'ai pas pu aller à Lille aux heures d'ouverture pendant plus d'un mois.

Un détail du haut de la jupe: des plis autour de la taille, et deux niveaux de croquet sur le panneau central.

Dans le bas, il y a des plis religieuse et un volant.

Il ne me manque plus que les bottines à boutons...

Je vais quand même replonger dans ma réserve de tissus: une petite jupe courte et légère serait plus adaptée au temps...

Du côté des aiguilles, ça s'agite un peu: le gilet Cargo a un début de devant. C'est idiot, j'aurais dû attaquer une manche pour établir les diminutions d'emmanchures et être tranquille, mais j'ai choisi la facilité. J'aurais dû le savoir, pourtant: quand on veut faire un modèle dans un fil très différent du fil d'origine, on doit s'attendre à en baver...

C'est un peu bizarre, comme système: la poche est tricotée à part, puis intégrée dans le rang de montage du bas, et on la retourne pour la coudre devant.

J'ai peur qu'elle ne resserre le devant, à cause des côtes. On verra...

Le suivant va rappeler de mauvais souvenirs à des générations de tricoteuses débutantes, dégoûtées du tricot par une interminable écharpe au point mousse moche.

Comment rendre l'écharpe au point mousse excitante à réaliser ? En choisissant une pure laine qu'on adore tricoter ( pour moi, c'est la Malmédy de la Lainière ), en utilisant deux fils et de grosses aiguilles pour que ça monte vite, et en alternant de belles couleurs ( marron, ficelle et vert anis ).

Cette écharpe tirée du livre Tendance Tricot est destinée à une amie, j'ai essayé différentes tailles d'aiguille et différents motifs de transition de couleur pour qu'elle puisse choisir exactement ce qu'elle aime.

Je sens que je vais me régaler.

Et un petit dernier: un essai de retors navajo sur des petits bouts de laine cardés avec les brosses à chien, à partir des boules de mérinos teintes rapportées la semaine dernière de Belgique. Ce type de torsion permet de conserver les alternances de couleur du fil formé au départ.

C'est idiot, mais je ne me décide pas à utiliser pour de bon ces belles fibres mérinos. Pas encore assez sure de moi.

Mais ce week-end, je suis tombée en panne de laine "brouillon", j'ai retrouvé des rogatons de laine pour filer quelques minutes, et je vous assure que si j'avais eu un paquet de coton hydrophile, j'aurais tenté le coup ! Addictif, qu'on vous dit !