Fil et bois

Comme vous êtes sympa d'avoir laissé autant de gentils commentaires sur le caraco blanc. Je suis touchée . Merci beaucoup beaucoup.
Depuis, il fait tellement froid que tout petit haut décolleté est impossible à envisager...

Je continue à me disperser, mais je poursuis en parallèle les tricots déjà commencés.

J'ai repris avec beaucoup de plaisir le châle de Charlotte Brontë, j'ai terminé la première pelote et j'ai dépassé la moitié du carré central ( 40 cm de haut, un exploit ! ) Mais je continue à craindre de manquer de laine, il y aura deux bordures à ajouter ensuite. Ca semble jouable...

J'aime ce motif tout simple...

L'écharpe en point mousse a une série complète de bandes, j'attends l'avis de la destinataire pour continuer ou arrêter les mailles. Mais je pense qu'une série supplémentaire sera nécessaire. Elle sera très moelleuse, bien longue et très souple.

J'ai reçu le numéro d'automne de Interweave knits, je le trouve très réussi. Comme plusieurs bloggeuses, j'ai repéré le nouveau mini-châle d'Evelyn A.Clark, un digne successeur du FBS. Et je pense utiliser les deux grosses pelotes de laine filée à la main, je n'ose plus en faire des chaussettes qu'il faudrait laver à la main après y avoir transpiré toute la journée... 

Pour terminer, j'ai repéré dans IK une publicité pour la boutique FiberTrends, et ce petit châle très large à nouer autour de la taille m'a donné des idées. Un petit essai pour le plaisir, avec un fil beaucoup trop gros, différentes méthodes d'augmentation et une mini-ruffle pour voir ce que ça donne. Je me suis bien amusée...

On dirait une mini-raie manta...

Nous avons décidé la fin du chantier d'été 2006, par démission des participants. Au final, pour ce dernier mois, un portail posé, un panneau de séparation fixé contre l'allée de la maison voisine, un bas de façade rénové puis crépi, des dalles posées dans l'entrée après nivellement du terrain, des massifs redessinés et paillés d'écorces de cèdre dans le jardin, un parquet repeint dans la maison.

Il reste un peu de lazure à passer sur les fenêtres et des stores à poser, mais là, on en a un peu marre...

Et puis, je dois lutter contre une invasion de chenilles sur mes brocolis. Echenillage manuel bi-quotidien nécessaire. Beurk... Ca  me rappelle un article savoureux de la semaine passée sur le blog de Knitchy . J'ai lu que les plantes aromatiques déplaisaient à ces collantes envahisseuses, le pied de menthe marocaine doit bientôt être taillé et je vais tester. Parce quand même, beurk !

Mais on a chaque jour une énorme figue du jardin à manger au dessert. Un grand petit bonheur !

Le caraco lingerie.

Fiche récap': Modèle du catalogue Phildar Twenty printemps-été 2006.
Dans le fil d'origine, le Coton n°4 blanc.
Tricoté en rond, et épaules assemblées en grafting. Donc aucune couture. Du tout du tout !

Une série de motifs horizontaux supplémentaires sur la poitrine, pour moi c'est beaucoup mieux.

Sinon, un petit tour chez Emmaüs pour trouver de quoi continuer les teintures. Un grand faitout et un panier vapeur pile de la bonne taille, pour une somme dérisoire. Chouette !

Je devrais essayer d'avancer le gilet Cargo, mais je papillonne dans tous les sens.

Les débuts de l'écharpe en point mousse: eh oui, 250 mailles de fil en double sur une aiguille 5.5, ça fait un peu serré !

Un écheveau teint à la main, avec la technique du "spot deying", c'est-à-dire en appliquant des taches de teinure et en laissant beaucoup de laine non teintée. Je m'attendais à un résultat plus contrasté et à plus de violet, j'utiliserai des teintures plus concentrées la prochaine fois, mais je suis quand même ravie du résultat. C'est la première fois que j'obtiens un fil souple, et le mérinos, c'est douuuuuux !!! Celui-là s'appellera Aquatique, il permet de faire déjà une chaussette !

Et un petit nouveau, pas pu m'en empêcher ! C'est un gilet du Phildar Twenty qui contenait déjà le caraco lingerie ( tiens, d'ailleurs, je l'ai rallongé et il est beaucoup mieux, il faudra que je vous le montre ), je le tricote en fil double avec la Licorne de Feue Elizabeth. Pas gagné, vue la différence d'échantillon.

Il faut bien que je m'amuse un peu, entre le ciment, le crépi et la peinture !

Oui, je sais, il est modeste, mais j'ai teint et filé la laine moi-même, ce qui en fait un objet pas si  anodin.

J'ai fini par en trouver une qui me plaît sur ce site.

Il s'agit de faire un concentré que l'on dilue ensuite. Le goût est pour moi parfait, aromatique sans trop d'amertume ou d'âpreté.

Donc le principe, pour obtenir 2 litres de boisson:

Faire infuser 4 sachets de thé ou 2 cuillère à soupe de thé en vrac dans deux tasses d'eau frémissante. J'ai utilisé mon thé quotidien, le English breakfast de Cha Yuan.

On laissez infuser 20 minutes (ou plus ), ce qui donne un liquide aussi noir que du café.

On filtre si nésessaire et on ajoute ensuite de l'eau fraîche pour obtenir deux litres. J'ai ajouté aussi le jus d'un gros citron et 8 morceaux de sucre.

Au frigo et c'est tout. Dans la recette d'origine, ils disent qu'on peut aussi ajouter plein de glaçons et de l'eau jusqu'à 2 litres pour aller plus vite.

Au passage, les raisins du jardin, je m'émerveille devant tous les matins.

Depuis l'an dernier nos noisettes disparaissaient, sans qu'on arrive à trouver le voleur. Ecureuil affamé ou farfadet farceur , aucune trace du coupable.

Nous avons pris le malfaiteur sur le fait il y a quelques jours: il s'agit d'un pic, on hésite encore sur l'espèce . Sa technique est imparable: il cale la noisette dans l'écorce d'un arbre, et attaque la coquille à grands coups de bec.

Voilà pourquoi on se pique sur les coquilles vides quand on marche pieds nus sur la pelouse.

Impossible de le photographier en flagrant-délit, il est trop craintif. A la rigueur, je veux bien lui céder toutes nos noisettes s'il se laisse observer d'un peu plus près...

...fait des décolletés généreux !

Contente du petit débardeur: le lavage et le repassage ont "dégondollé" les coutures, il est bien ajusté comme j'aime. Je file à la mercerie pour acheter une aiguille à jersey ( mon aiguille ordinaire a tiré quelques fils du tissu ), et j'en fais un autre dans le reste du coupon. J'ai l'embarras du choix pour la déco de devant, ça va me permettre de trier mes dentelles et rubans.

Sinon, pour lutter contre la chaleur, je vous conseille le dégivrage manuel d'un frigo de base: jusqu'aux coudes dans le freezer poour déloger la glace, on supporte beaucoup mieux la canicule ( toute relative dans le Nord de la France, les nuits restent fraîches et reposantes ).

Et ce matin, j'ai posé la truelle et la taloche pour prendre la paquet que m'apportait la factrice: ce livre est génial ! Je l'ai parcouru assez vite, mais je l'adore déjà. Il est consacré au travail des teintures, et au filage de la laine à chaussettes. Le dernier tiers donne de nombreuses techniques de tricot, mais ce sont surtout les deux premières parties qui vont m'intéresser dans l'immédiat. Il va y avoir de la teinture dans l'air !

( Un clic sur la couverture pour un aperçu du contenu )

Le résultat d'une après-midi de couture dans le jardin:

- un petit débardeur en coton stretch copié sur un débardeur acheté et qui me va bien. Une forme simplissime, avec juste un peu de dentelle de coton devant le décolleté. Je ne suis pas satisfaite de l'allure des coutures, je n'arrive pas à obtenir un résultat régulier sur les tissus extensibles. Je vais aller potasser le bouquin que j'ai acheté l'autre jour, j'y trouverai peut-être une solution.

- une douzaine de lingettes démaquillantes lavables. J'ai suivi le lien donné par Sophie dans son dernier message, et j'ai trouvé une solution simple au gâchis de coton qui me turlupinait depuis un moment. Aucune dépense pour ces petits carrés double face, j'ai utilisé un coupon de panne de velours synthétique ( pas très écolo, mais ça vaut mieux que de le laisser dormir dans la malle à tissus ) et des chutes de toile fine de coton. J'ai la peau sèche et sensible, le choix des tissus s'est donc fait par test direct sur ma joue ! Reste à voir si ça résiste aux lavages en machine, dans ce cas, il me reste de quoi en faire encore...187 !

Je viens de retrouver ceci derrière le canapé, elle avait échappé à la poubelle. Je peux donc retourner chercher la pelote supplémentaire pour rallonger le buste du caraco Phildar !

Des fois, je suis trop contente d'être aussi désordonnée ! Mais ne le dites pas à mon homme...

Trop longue et trop large, mais je l'aime bien quand même.

Je l'ai faite sans patron, en m'inspirant d'une jupe vue dans le magazine Filati de ce printemps. Le lin provient de chez Mondial Tissus à Dijon, le ruban de croquet de La Droguerie.

Toute une histoire ce croquet: je cherchais au départ plutôt une dentelle de coton ton sur ton, impossible d'en trouver dans les merceries de la région. Je me suis rabattue sur ce croquet, mais le magasin n'est avait plus une longueur suffisante. Le semaine suivante, le réapprovionnement n'était pas arrivé, et ensuite, je n'ai pas pu aller à Lille aux heures d'ouverture pendant plus d'un mois.

Un détail du haut de la jupe: des plis autour de la taille, et deux niveaux de croquet sur le panneau central.

Dans le bas, il y a des plis religieuse et un volant.

Il ne me manque plus que les bottines à boutons...

Je vais quand même replonger dans ma réserve de tissus: une petite jupe courte et légère serait plus adaptée au temps...

Du côté des aiguilles, ça s'agite un peu: le gilet Cargo a un début de devant. C'est idiot, j'aurais dû attaquer une manche pour établir les diminutions d'emmanchures et être tranquille, mais j'ai choisi la facilité. J'aurais dû le savoir, pourtant: quand on veut faire un modèle dans un fil très différent du fil d'origine, on doit s'attendre à en baver...

C'est un peu bizarre, comme système: la poche est tricotée à part, puis intégrée dans le rang de montage du bas, et on la retourne pour la coudre devant.

J'ai peur qu'elle ne resserre le devant, à cause des côtes. On verra...

Le suivant va rappeler de mauvais souvenirs à des générations de tricoteuses débutantes, dégoûtées du tricot par une interminable écharpe au point mousse moche.

Comment rendre l'écharpe au point mousse excitante à réaliser ? En choisissant une pure laine qu'on adore tricoter ( pour moi, c'est la Malmédy de la Lainière ), en utilisant deux fils et de grosses aiguilles pour que ça monte vite, et en alternant de belles couleurs ( marron, ficelle et vert anis ).

Cette écharpe tirée du livre Tendance Tricot est destinée à une amie, j'ai essayé différentes tailles d'aiguille et différents motifs de transition de couleur pour qu'elle puisse choisir exactement ce qu'elle aime.

Je sens que je vais me régaler.

Et un petit dernier: un essai de retors navajo sur des petits bouts de laine cardés avec les brosses à chien, à partir des boules de mérinos teintes rapportées la semaine dernière de Belgique. Ce type de torsion permet de conserver les alternances de couleur du fil formé au départ.

C'est idiot, mais je ne me décide pas à utiliser pour de bon ces belles fibres mérinos. Pas encore assez sure de moi.

Mais ce week-end, je suis tombée en panne de laine "brouillon", j'ai retrouvé des rogatons de laine pour filer quelques minutes, et je vous assure que si j'avais eu un paquet de coton hydrophile, j'aurais tenté le coup ! Addictif, qu'on vous dit !