Du vent !
Beaucoup de vent aujourd'hui sur le nord de la France. Un allier d'envergure pour écharpiller de la toison de suffolk lavée mais pas triée par manque de temps et par paresse. Et finalement, ce n'est pas pire que si j'avais passé des heures à préparer les mêches avant le lavage.
La seconde grosse toison est donc prête à filer. Yeepeee !
Sur ma lancée, j'ai ressorti le sac de toison d'alpaga noir. J'avais lavé un peu de fibre il y a plusieurs mois, mais le résultat n'était pas à la hauteur de mes efforts et j'avais préféré attendre d'avoir un peu plus d'expérience pour continuer.
Le mois d'août étant déjà bien avancé, et comme je voudrais avoir lavé toutes les toisons avant le retour du froid, j'ai mentalement fermé mes narines pour ne pas respirer trop de terre, j'ai secoué la laine dans le vent, tapé dessus entre mes mains pour en sortir le maximum de poussière, et j'ai rempli mes trois sachets à lavage.
Au moins 4 bains de lavage, l'eau était aussi noire que la laine, deux rinçages seulement (l'alpaga retient la terre, mais bizarrement pas la mousse du liquide vaisselle) et POLV (Pas Oublier Le Vinaigre, voir le forum du filage pour plus de précision )
Et comme décidément, ça souffle, j'ai bidouillé un séchoir à plat anti-envol.
Ouvert
Fermé
Avec en arrière plan le petit potager délimité par Monsieur Bulle avec de gros pavés de granite. Ce qui a fait dire à une amie "On dirait le potager d'Obélix!"
L'alpaga, c'est drôle quand c'est mouillé: ça forme des paquets informes et tout collés au fond des sachets de lavage, ça donne l'impression que tout a feutré et que c'est une catastrophe.
Et puis en séchant, les fibres se détachent, et ça prend un volume impressionnant. J'avais oublié combien ces fibres étaient fines après avoir travaillé le mouton depuis des semaines, et je me dis que cet alpaga de la Tille est d'une qualité exceptionnelle.
Bon, pour arriver au fond du sac, il me faudra bien de nombreuses après-midi de vent, mais c'est beaucoup plus simple et rapide que le mouton.