Mon copain du moment...pour aller avec le jersey
Un vrai bonheur de lecture ( bonne pioche, en ce moment, après le Michael Connelly ).
Joyce Carol Oates, je l'avais découverte comme beaucoup avec "Blonde", une biographie imaginaire d'une star de cinéma des années 60, largement inspirée de la vie de Marilyn Monroe mais où l'on se perdait entre fiction et réalité.
Dans ce gros roman, Johnny blues, elle nous replonge dans l'Amérique des années soixante, les anciens camarades de classe d'une bourgade huppée se remémorent le passage dans leurs vies de John Reddy Heart, un lycéen qui abattu d'un coup de revolver l'amant de sa mère.
On y retrouve le souffle d'un Jeffrey Eugenides, mais contrairement à Virgin Suicide qui était à peine de la taille d'une longue nouvelle, on a le temps de s'installer dans ce roman de près de 700 pages.
" Nous aurions agi comme John Reddy Heart si nous avions été à sa place ! Car après tout, nous aussi nous étions des rebelles. Chez Nico, au Crystal, quand nous roulions en voiture dans Main Street, Transit Plaza, sur la route de Millersport, quand nous buvions de la bière au goulot, et que nos parents ne savaient pas où nous étions, ou pas exactement... nous étions des rebelles ! Simplement, nous ne voulions pas risquer de perdre notre argent de poche ni inquiéter nos parents, surtout nos mères. La plupart d'entre nous s'entendaient très bien avec leurs mères. Ou en tout cas assez bien. Nos mères prenaient du Valium ou du Librium, souriaient beaucoup et étaient séduisantes pour leur âge. Avec nos pères, c'aurait peut-être été une autre histoire, mais la plupart d'entre eux n'étaient pas souvent à la maison. On pouvait mesurer la réussite de son père au peu de temps qu'on le voyait."
Pourvu que je n'arrive pas trop vite au bout !!!...