Fil et bois

Il me restait une poignée de toison mordancée qui n'avait pas été utilisée samedi, et dimanche, comme j'avais remis une marmite sur le feu pour concentrer le bain de bois du brésil avant congélation, j'en ai profité pour faire bouillir une quinzaine de bogues de châtaignes.

Au bout de 45 minutes, j'ai enveloppé les bogues (aïe, ça pique !) dans un morceau de toile de coton, afin de les laisser dans le bain sans pour autant emmêler la laine autour des piquants, et j'ai ajouté de la toison mordancée à l'alun, un ruban de toison cardée et un mini-bout filé sans préparation.

Toutes le fibres proviennent du Suffolk de cet été. On voit que le mordançage donne un résultat un peu plus intense.

Au final, une sorte de caramel léger qui rappelle un peu la teinture aux peaux d'oignon, en plus doux.

Plutôt marrant à faire, mais je pense qu'on a vite fait de vider une bouteille de gaz, avec ces cuissons de près de 2 heures...

Euh, sinon, la partie tricot de Hourglass-laine filée main est terminée. Quelques coutures pour fixer les bordures dents de chat, deux grafting sous les bras, un plongeon dans la lessive, et je passe à l'essayage.

Ces deux dernières semaines, plusieurs copines du groupe de Lille sont venues à la maison. Nous avons profité des derniers rayons la semaine dernière pour laver de la toison brute, filer dans le jardin, manger et boire plein de bonnes choses.

Hier, à l'intérieur cette fois, nous avons essayé des teintures végétales, un peu tricoté, beaucoup mouliné pour l'une d'entre nous qui avait des écheveaux gigantesques à mettre en pelotes, et mangé plein de bonnes choses.
Nous avons joyeusement envahi la cuisine, installé les grandes marmites sur le feu, enfilé tous les tabliers disponibles, armé nos mimines de gants en plastique, et ça a donné ça:

Une marmite de bois du Brésil commandé chez Florence (Les laines du Mouchon), préparé selon les instructions (quelques heures dans l'alcool à 90°, puis cuisson 1 heure avec de l'eau, filtrage et teinture pendant 1 h). Nous avons jeté dans la marmite toutes sortes de laines mordancées à l'alun, et même un petit peu de lin (à l'extrême gauche sur la photo). Ce qui est drôle, c'est que le résultat varie nettement pour une même nature de fibres, du rose vif au vieux rose.

Tout est beau ! Quelques ajustements à faire pour une prochaine fois: serrer moins les liens des écheveaux, et touiller davantage la sauce malgré le risque de feutrage.

Second bain, sur fibres non mordancées, avec un pot de curcuma en poudre (et un peu d'oxyde de fer, gratouillé sur un foret de perceuse rouillé).

La pure laine a pris un teinte très profonde, le résultat est plus clair sur la viscose mais tout de même bien couvrant. La maison sentait comme si nous préparions un curry pour 25 personnes. J'avoue cependant qu'au bout du 5ème rinçage, l'odeur commençait à devenir un peu trop envahissante et j'étais contente d'en finir.

Et un peu de toison en prime puisqu'il y avait de la place dans les marmites.

Aujourd'hui, je compte rebouillir les copeaux de bois du Brésil dans le reste du bain, puisqu'on peut ainsi redonner de la force à la teinture. Je vais laisser la cuisson réduire un peu le volume de la teinture pour pouvoir la congeler dans une ou deux bouteilles à utiliser plus tard.

Et j'ai bien envie de prolonger les expérimentations avec les feuillages et les fruits stockés depuis une semaine dans la cabane de jardin.

Allez, encore un pour la route: même dans la cuvette, c'est beau à regarder...

Après 10 jours de bricolage intensif, le nez dans les effluves de joint silicone, les mains dans des gros gants de travail qui commencent à sentir les pieds ( ), affublée d'une combinaison intégrale et d'un masque pour manipuler la laine de roche, m'arrêtant régulièrement pour soigner les bobos de Monsieur Bulle qui ne voulait pas mettre ses gants (peut-être pour ne pas sentir les pieds...), j'avais besoin de douceur et de moelleux.

La laine Horizons est à 1.50€ cette semaine chez Phildar, et autant je trouvais que c'était du vol au prix d'origine pour de la (presque) pure acrylique, autant en promo, ça va me permettre de tricoter la Lizard Ridge que je reluque depuis des mois.

Et comme, malgré les apparences, je n'achète que rarement de la laine pour moi, pas plus de 2 à 3 fois par an, je ne vais pas bouder mon plaisir. Il faut dire que j'ai encore un joli stock à écouler, et même si j'y travaille intensément, une pelote de laine est toujours plus vite achetée que tricotée...

J'ai pris ce que j'ai trouvé dans la boutique, soit 1 à 3 pelotes de chacun des coloris disponibles pour arriver aux 16 pelotes nécessaires.

Je vais bien m'amuser, c'est sûr. Et si jamais le point tout en rangs raccourcis me sort par les yeux, j'aurai toujours de quoi faire plein d'écharpes Purl...

Hier, c'était TP-fruits pour les élèves de prépa-bio de mon lycée, et j'ai pu récupérer une partie des plantes avant qu'elles ne partent à la poubelle. Je me retrouve donc avec des branchages variés, des baies, des fruits et des graines, tous identifiés et avec leurs petites étiquettes.

Ca tombe bien, dans une semaine, nous nous lançons dans la teinture végétale avec quelques copines du Tricot-thé de Lille. J'espère avoir le temps de préparer une ou deux décoctions avant avec les baies les plus fragiles. Pour les branches et les écorces, j'attendrai qu'il y ait quelques paires de bras supplémentaires pour broyer les végétaux...

Et demain, après-midi lavage de toisons brutes, teinture chimique et filage choral pour se mettre en forme et agrandir les rangs des fileuses du Nord de la France. Si je vous dis que j'ai hâte d'y être, ça vous étonne ?

...Princesse Etoile, je vous remercie collectivement pour vos bisous, mais je ne ferai pas rebondir sur d'autres adresses mail.

Filey est bien mis sur les rails. Les motifs sont très simples à retenir, si bien que contre toute attente, il est déjà devenu mon tricot-devant-la-télé. Mais qui avance à petits pas: nous sommes à nouveau dans le bricolage depuis samedi dernier, au point que je n'ai pas touché les aiguilles pendant 48 heures en début de semaine, fait rarissime. La visseuse 8 heures par jour, ça vous casse un peu les poignets, quand même..

Le col de Hourglass est trop étroit, mais il attendra encore quelques jours avant que je ne me penche sur les modif' à apporter.

A +, avec de la laine, du filage et de la teinture.
Vivement samedi !

je la dois à Midian, qui a déposé sur le forum du filage cette adresse que je connaissais pas.

Allez voir, c'est une mine pour toutes les fois où l'on se retrouve avec une belle laine, achetée par coup de coeur, sans projet précis, et que l'on veut transformer en un châle ou une étole.

Presque 300 modèles de châles classés par métrage de laine. J'en ai rêvé, ça existe sur internet !

Premier essayage du pull Taille de guêpe avec les manches et le col presque terminé. Verdict: "on dirait que c'est le plus réussi de tous tes tricots", dixit Monsieur Bulle. Et le bougre, il est plutôt du genre avare de compliments...

Seul bémol: le col cheminée a tendance à m'appuyer sur le pharynx, la laine est un peu raide et je sais que si je laisse comme ça, je vais passer mon temps à tirer dessus.

Je vais donc prendre le temps de me documenter, je suis sûre que quelques rangs raccourcis sur le devant me donneront plus de confort. Mais je garde la forme cheminée du col, c'est le style qui convient pour ce pull sobre.

Et une fois le col terminé, je n'aurai que 20 mailles à grafter et 4 bordures dents de chat à assembler.

( à ce propos, Miss Bulle a encore trouvé le moyen de cracher copieusement sur le véto, et m'a rejoué Phèdre en 5 actes dans la voiture...il a même fallu retourner la boite de transport pour arriver à la sortir sur la table d'examen... tout ça pour un bête rappel de vaccin...)

Le ciel s'est mis au diapason du calendrier, il est temps pour moi de ranger le coton jusqu'au prochain printemps. Lace-edge corset part en retraite hivernale, et pour une fois, j'ai pris le temps de noter un pense-bête, avec le numéro d'aiguilles et les ajustements à faire sur les pièces qu'il me reste à tricoter.

C'est bien la première fois que je laisse de côté ainsi volontairement un en-cours, pas sûr que j'arrive à m'y remettre dans 6 mois...ce coton licorne n'en est plus à une vicissitude près...

Les aiguilles 3,25 étant libre, j'ai mis en route mon Filey adoré, lui que je dévore des yeux depuis que j'ai reçu le livre d'Alice Starmore. Je mets toutes les chances de mon côté: pas la bonne laine (normalement, il faut du coton denim Rowan qui rétrécit au lavage), pas même une laine lisse qui mettrait en valeur les jeux de points, pas le bon échantillon, bille en tête, on y va !!

Les 8 cm de côtes m'ont parus interminables, j'attaque la partie sympa.

Filey, du livre Fishermen's sweaters d'Alice Starmore, en Berlande de BdF. Je tente la taille 1.

Contre toute espérances, il a des chances d'être terminé très bientôt. J'ai refait la première manche un peu plus grande après avoir réalisé que j'avais suffisamment de laine, me voici en route pour la toute dernière partie. C'est amusant de se dire qu'il n'y aura aucune couture, seulement 10 mailles de grafting sous chaque bras.

Merci beaucoup pour vos petits mots concernant la tunique noire. Je la portais cette semaine lorsque je suis passée chez Toto tissus, où j'ai discuté avec les vendeuses de l'engouement des couturières-bloggeuses pour les patrons japonais.

L'une des commerçantes a pu ainsi comprendre pourquoi cet été, les clientes n'arrêtaient pas de lui réclamer du voile de coton à plumetis: les stocks n'arrivaient pas à suivre, et elle ne savait pas pourquoi !

Dans la boutique de Lille, j'ai repéré un rouleau de coton marine imprimé blanc m'a rappelé certains motifs de tissus japonais...mais évidemment, à un prix très nettement inférieur.

D'autre part, les voiles de coton de toutes les couleurs semblent devoir rester en rayon tout l'hiver. De quoi s'amuser à coudre plein de petites blouses légères pour féminiser les gros pulls chauds.

Une de mes copines qui se prépare à déménager a fait ses cartons de laines, et propose 6 pelotes de laine fantaisie.

C'est par ici, sur le site Qui n'en veut.