Fil et bois

C'est lui, bien sûr.

La taille est bien, le col plutôt sympa, ...

... mais en fait, je n'arrive pas à savoir vraiment s'il me plaît.

C'est en tous cas la fin du suspens: ce sont les boutons jaunes qui ont gagné, d'abord parce que les rouges étaient vraiment trop petits pour les boutonnières, et aussi, comme l'a noté Fanny, parce que ces gros boutons jaunes auraient été bien difficiles à caser ailleurs.
Bon, on verra à l'usage.

Et pendant que ce gilet séchait, j'ai commencé le châle rayé en laine filée main, et j'en suis folle ! C'est forcément très subjectif et limite prétentieux de dire ça, mais ce mélange laine-alpaga, j'ai l'impression que c'est le truc le plus sensuel que j'aie jamais tricoté !

L'un est un peu trop grand, l'autre un poil trop petit, les deux sont chouettes.

Je sens que ça va se jouer à pic-nic-douille...

Souvent du monde à la maison et une intendance qui doit suivre, plein de trucs à ne pas oublier au boulot, une vague de grands rangements à la maison (tous les trucs qu'on n'avait pas vraiment fait depuis le déménagement), un labo photo enfin complet dans le petit recoin au bout du couloir du bas...

(oui, Fanny, c'est la pellicule de dimanche dernier, et la plupart des tirages est pour vous)

Donc forcément, pas d'avancées spectaculaires dans le sac à tricots.

Mais le grand tri dans la maison m'a poussé à prendre quelques mesures drastiques. D'abord, terminer le gilet orangé.

Grand problème: j'avais beaucoup moins de laine que je ne le pensais. Je croyais avoir acheté des pelotes identiques à celles de mon Fylingdales adoré, elles ne pesaient en fait que 50g au lieu de 100, et deux pelotes étaient abîmées et quasiment inutilisables. Il fallait donc choisir entre une forme boléro à manches longues, et un gilet long mais à manches courtes.

J'aime bien ce petit point gauffré.

Décision cornélienne pour une frileuse, si j'ai un coin pas couvert, j'ai froid partout. Ce sera finalement un gilet long, bonne occasion pour tricoter des manches à la Mustaavillaa si je trouve une couleur qui colle !

Ce n'est plus que l'affaire de quelques heures, et d'un peu de chance.
(pas certaine que j'aie 10 boutons qui conviennent dans ma réserve...)

Une fois ce gilet terminé, ça me libèrera la tête et je pourrai commencer l'esprit léger un des châles qui m'appellent de leurs petites mains... Surtout que la table à couture commence aussi à piailler de désespoir.

Le nouveau livre de la Droguerie contient cette fois aussi des patrons de couture !

Débuté le 1er septembre dernier, et relégué depuis des mois dans le panier à tricots (mauvais signe: un tricot qui avance est dans le sac à tricots, celui qui vient avec moi à Lille les jeudis soirs, et qui peut passer d'une pièce à l'autre, voire même dans le jardin), le veste Kilrean commençait à me peser sur la conscience. Ca fait quelques jours que j'envisageais le pire, et puis, il y a eu cet article d'une co-tricoteuse de Kilrean.

Voilà, verdict sans appel: trop de jersey, trop de monotonie, et une forme trop lâche qu'il faudrait sans cesse remettre en place.

A 12h15:

A 12h50 (et là, il était grand temps de commencer à préparer le repas...)

C'est donc la troisième fois que je défais cette laine, mais le quatrième modèle est déjà choisi: je vais tenter ceci, on ne sait jamais... Comme celui-là se tricote en top-down, et que d'après les ravelreuses, on peut facilement lui faire des adaptations, tous les espoirs sont permis. Et cette fois, je vais essayer de ne pas trop me disperser, histoire de voir le tricot monter et de rester motivée. Parce que cette laine rouge, à la fin...

+

=

Ca y est: le mélange laine-alpaga beige est entièrement filé, lavé et mis en pelotes, et la laine teinte en bleu est sur le rouet.

Je me suis contentée d'un seul passage sur la cardeuse, principalement pour mixer les 4 mèches qui auraient pu avoir des différences de couleur, mais j'ai voulu garder des nuances assez nettes.

Le résultat est un peu moins foncé que je ne l'espérais, mais je pense que ça rendra bien sur les rayures.

Et vraiment, je crois que c'est ce que ma copine Poppy appelle un Happy sunday evening (même si la photo a été prise en début d'aprèm')...

(eh oui, la tondeuse n'est toujours pas revenue de chez le réparateur...)

Le jardin commence à ressembler au joyeux chantier habituel, option "champ de pissenlits de compèt'" (mais ça, c'est parce que la tondeuse est toujours chez le réparateur, qui est parait-il dé-bor-dé !!!)

La nature reprend aussi ses droits dans les allées de gravillons, avec ces pensées venues d'une potée de l'an dernier, et qui se sont resemées toutes seules.

Pas le coeur de les traiter comme des mauvaises herbes à arracher.

Comme chaque année, on se prend à rêver de fabuleuses récoltes de figues
(et on rêve que cette année, enfin, ça se réalise...)

Et enfin, la construction d'un massif dans un coin tout nu du jardin. Bonne surprise, un tas de merdouilles le reste de l'arrachage d'une vigne vierge envahissante (à l'époque, on n'avait pas eu le courage de porter ça à la déchetterie) avait tout étouffé en-dessous, je n'ai eu qu'à préparer la terre et planter.

Bon, là, c'est sûr, c'est pas beau, et comme je débute complètement, je ne sais pas trop ce que ça va donner, mais je suis pleine d'espoir. Et puis, il y a ce carex:

Pour un jardin fréquenté chaque jour par des musiciens, moi, je trouve que c'est carrément la classe !

Et puis, le printemps, c'est le retour des teintures préparées sur la vieille table de jardin qui en a vu d'autres.

Celle-ci vient compléter le mélange mouton-alpaga blanc cassé, le bleu servira à faire les rayures d'un Andrea's shawl (+ mitts !). Du bleu ardoisier et quelques gouttelettes de noir pur pour corser un peu l'ensemble, un mini-tour demain sur la cardeuse (ou pas...) et zou, sur le rouet !

Pour répondre aux commentaires du message précédent:

• Comtesse, j'utilise une laine plus épaisse que l'originale, ce qui devrait me donner une taille plus adaptée que le petit 38 du modèle. J'ai redémarré avec 128mailles, c'est apparemment ce qui conviendra à mon tour de buste, et je ne mettrai pas de diminutions, à la manière de la Lady February Jacket

• Christine, la cashwool se dédouble très bien, surtout que je travaille sur des morceaux d'environ 15mètres. Il suffit de tirer doucement le fil, par portions, et si on y a va doucement, ça ne casse pas. Et elle supporte parfaitement la teinture.

• Moune, le tricot "laine à gauche", c'est ça, par exemple. Et j'entortille le fil autour de l'annulaire et de l'auriculaire, à la manière de mon coach -crochet.

Des kilomètres de point de riz "même pas peur avec mon fil sur la main gauche"...

...un gilet qui part beaucoup trop en biais, qui sera refait en version droite et avec le bon nombre de mailles...

...parce que ce point de broderie anglaise, il est vraiment kro-kro-mignon...

et les prémices d'un projet pharaonique avec un copine qui sera mon coach de crochet.

Cashwool de La Lainière teinte à la Silkolor et dédoublée pour obtenir un "monofil" très très fin.
Allez, plus que 20 autres à teindre...

J'ai presque terminé une tunique qui sera pour moi importable: beauuuucoup trop large, et vues les finitions froncées au niveau des emmanchures, je n'ai pas le courage de la reprendre.

Alors, si ça intéresse quelqu'un qui porterait une taille plus grande que moi, je la propose à qui la veut, contre un petit dédommagement pour le prix du tissu. (affaire conclue!)

Le tissu est un voile de coton rose, très doux et léger. Il s'agit du modèle K du Stylish dress book n°2, coupé en taille 13, sans modifications. Le dos aussi porte les petites fronces apparentes.