Fil et bois

Définitivement, dans les +, ça va vite !

Catalogue Phildar acheté vendredi dernier, laine choisie dans le stock le soir même, 6 pièces terminées en un week-end et deux soirées.

Toujours dans les +, quand on se trompe et qu'on doit détricoter, ça va vite pour refaire la pièce... surtout quand comme moi, on se trompe beaucoup, du style "il y a petit défaut sur le devant droit, allez hop, je le refais", et que j'ai détricoté TOUT le devant gauche avant de constater mon erreur...

Bilan, j'ai donc tricoté 2 fois chaque devant... Mais bon, ça va vite.

Dans les -, ben, on se retrouve avec le même problème que pour le tricot à la main, mais il arrive plus vite dans le processus...

Eh oui, il faut quand même assembler les pièces.
Mais comme il faut d'abord laisser un peu reposer le tricot, ça évite de trop culpabiliser.

Et quand je pense que le pull doudou attend depuis 1 semaine avec une seule manche, ça frôle le pathétique, hein...

Mais maintenant que la machine est montée, je vais peut-être enchaîner avec le-projet-Enfer-et-Damnation si on tricote à la main: le gilet Senlis du dernier La Droguerie, des milliards de mètres de jersey et quelques millions supplémentaires de côtes. Une construction très simple, des rectangles tout droits, impec' pour Mamie Singer (en toute amitié, la machine a 3 ans de moins que moi)

C'est qu'il faut que je rentabilise l'achat, sans quoi mon unique gilet me sera revenu au prix d'un manteau + une paire de bottes...

Parfois, en regardant un modèle payant, on se dit qu'on pourrait arriver à bidouiller seule un truc qui ressemble en se basant sur les photos. Parfois, ça marche, souvent non.

Là, j'ai commandé le modèle, et je n'arrête pas d'admirer la construction technique de ce cardigan. Plein de petits détails rendent sa réalisation toujours attrayante. La bordure d'encolure qui tourne, c'est fait.

La combinaison de mailles glissées et d'augmentations qu'on supprime juste après en k2tog donne une bordure nette et qui ne roulotte pas, alors qu'elle n'est travaillée que sur 4 mailles.

Les rangs raccourcis dans le dos vont sûrement avoir une utilité: c'est vrai que sur les autres top-down que j'ai tricotés, on se retrouve souvent avec les cervicales à l'air...

Mais malgré tout, je ne suis pas convaincue par ce premier essayage. Ca semble trop large, pourtant mon échantillon est bon. Je vais aller jusqu'à la formation des emmanchures, une fois que je pourrai passer les bras, je verrai bien comment le cardigan se met en place.

Ouais, là, ça calme...

Et sinon, chapeau à Phildar qui propose pour cet automne deux numéros pour femme qui m'ont tout de suite tapé dans l'oeil. Beaucoup de forme orignales et pourtant portables, les post-it sont pour les modèles que je peux faire à partir de mon stock, les conversions en nombre de pelotes sont déjà calculées, il n'y a plus qu'à s'y mettre.

En plus, il y a beaucoup de combinaisons de rectangles, de quoi me motiver pour installer la machine à tricoter et aller au bout d'un truc...

Pfiouh ! cette veste est enfin terminée et conforme à mes attentes. Mais pour en arriver là, pas mal de questionnements.

Le montage du col et du haut du buste m'a paru assez compliqué, les épaules sont doublées d'une parementure cousue aux têtes de manches, le résultat est très net, mais un peu délicat à préparer.

Mais à l'asseyage, il y avait un gros problème: impossible de placer la veste sur moi, ça tombait mal, les épaules partaient en arrière ou en avant, les emmanchures étaient étriquées sur les côtés, bref, pas portable. Et ce gros pli, je ne voyais que ça. Bien sûr, pas assez de chutes de tissu pour refaire les manches, mais j'avais passé trop de temps pour me contenter d'un truc médiocre que je ne porterais pas.

J'ai laissé la veste en dormance quelques jours, tout en furetant sur le net à la recherche d'autres Dublin Lady. Confirmation de mes doutes: quand on regarde les pages consacrées à ce modèle sur le site des amatrices de C'est dimanche, si on y prête attention, on retrouve bien ce pli sur certaines photos, et on voit que le tissu tire sur les côtés, au niveau du buste.

Prise du taureau par les cornes, recherche de patrons japonais de manches qui avaient fait leurs preuves, et j'ai retaillé: quelques cm de moins en hauteur dans les têtes de manches, même chose sur les côtés du buste pour compenser, modification des bandes de poignets devenus trop courts, et finalement, ça me va !

Au final, l'homme de la maison n'aime pas du tout, maintenant que j'ai perdu quelques petits kilos, il préfère me voir dans des trucs ajustés... Alors, quitte à lui demander de l'aide pour les photos, autant que ça se fasse en rigolant !

Et hop, deux jolis boutons achetés au hasard il y a longtemps qui accomplissent leur destinée.

(argh, je n'avais pas réalisé que cette bande de boutonnage était autant de traviole...)

Quelques petits soucis pour tomber sur la bonne largeur d'encolure, je me suis enfin décidée à demander conseil à ma copine de longue date et à sortir papier, crayon et calculette.

Et comme j'ai reçu mon petit colis, je suis tout près de la ligne d'arrivée.

Alors, ce colis...

Non, ce n'est pas un lot de cathéters sous emballage stérile...

C'est un lot de 15 aiguilles circulaires de 40cm, pour les cols et les manches, tous les numéros de 2 à 12.

Ce sont les fameuses aiguilles chinoises, que l'on peut aussi commander là-bas directement à condition d'être prête à les attendre 3 mois. Eh bien, on peut maintenant en trouver dans des boutiques situées en France. J'ai choisi de commander chez Sissi Scrapbooking

Rapidité de réponses aux mails, efficacité de l'expédition, possibilité de payer par chèque, impeccable !

Franchement, vu le prix, je m'attendais à beaucoup moins bien: les joints sont lisses, certains tireront profit d'un petit coup de papier de verre fin, mais c'est dans l'ensemble vraiment satisfaisant. Les cables sont nettement plus souples que sur n'importe quelle aiguille circulaire de base (type Phildar...)

Donc sur le site, il était indiqué que le bois utilisé était du bambou carbonisé. What ? Google étant mon ami, j'ai donc appris que ce traitement à l'étuve rend le bois plus foncé et plus lisse. On en fait des planchers, et donc, apparemment, des aiguilles à tricoter.

Bingo ! c'est doux, moelleux, et la teinte évoque celle du bois de rose, c'est superbe !

Et sinon, mon coup de coeur du week-end est déjà en route:

Harvest Moon de Heidi Kirrmaier

Preuve qu'on a toujours des chosoes à apprendre: une i-cord intégrée à la bordure, et c'est une bande d'encoclure qui s'incurve naturellement pour enlacer les épaules. Génial !

Ca fait un moment déjà que j'avais en tête une blouse coulissée simplement froncée à l'encolure. Je pense avoir mis la main sur le patron parfait, qui pourra me servir de base pour des variations cet hiver.

Un tissu un peu chargé: plumetis + jours échelle + bandes froncées, acheté en coupon tout prêt lors d'une vente en Belgique ( d'ailleurs, le spectacle du tissu, ça recommence !!! ), mais je trouve qu'avec ce modèle, ça fonctionne.

Enfin un patron qui ne part pas en mongolfière vers la bas, mais où les emmanchures sont bien dessinées et ne gênent pas les mouvements. Je pense que rallongé en tunique longue et ceinturé, ça devrait bien fonctionner aussi dans un tissu d'hiver.

Et pour la petite histoire, avec ce livre en français, j'ai presque eu plus de mal à conprendre la construction que sur des schémas légendés en japonais. C'est idiot, quand même...

Et c'est dans ce livre, qui contient plein d'autres jolies pièces.

Du point jersey, du tricot en rond, un pull au feeling qu'on peut essayer au fur et à mesure.

Presque terminé, il me reste juste à refaire l'encolure beaucoup trop large, ce qui laissera le temps à ma petite commande d'aiguilles circulaires 40cm d'arriver jusqu'ici.

Pour le modèle, c'est la forme générale du pull Travaux/ Slouch de Kim Hargreaves, publié dans le livre Denim People/ Tricot en bleu. Mais complètement recalculé pour cette laine inconnue riche en mohair, rapportée d'un magasin d'usine George Picaut

Le prochain projet couture est sur la ligne de départ. J'espère avoir dans quelques jours Ma Dublin Lady en grosse toile gris-bleu. Toute simple, pour me faire la main sur ce patron avant de le tenter en lainage et en version manteau.

Le patron est disponible ici.

Parce qu'une telle couleur donne simplement envie de km de jersey.

Parce que que j'ai envie d'un pull tout droit, bien ample, comme dans les années 80.

Mais parce que notre vie a bien changé depuis les années 80, c'est devant les podcast vidéo de tricot que je fais mon pull-revival...

Et encore un modèle japonais, cette fois dans un vrai tissu japonais. Les salons de Belgique sont décidément pleins de bonne surprises.

J'ai utilisé le patron du modèle 23, qui peut être décliné en robe avec l'ajout d'un volant supplémentaire.

Le frou-frou et la pose du biais à l'intérieur de l'encolure demandent un peu d'attention, mais le résultat est impeccable.

J'ai enlevé un demi-pied de biche sur les côtés, j'aurais pu rétrécir encore plus, mais je crois qu'il vaut mieux prévoir la place de porter un t-shirt à manches longues en-dessous, si j'en crois le thermomètre...

Pour la laine, cette semaine, je n'ai pas déstocké, au contraire. Alors, j'échantillonne et je me fais plaisir, surtout quand je vois qu'un nouveau lot de pelotes fait copain-copain avec une grosse pelote de pichenette qui attendait son heure depuis des mois.

Au départ, j'avais acheté ce tissu en pensant l'utiliser pour un manteau léger de demi-saison... de là à se faire appeler le Petit Chaperon rouge, pas la peine de tendre la perche aux élèves moqueurs...

Ce beau lin est devenu la robe-tablier du livre Itsumono watashi, natural na fuku (195 des JCA).

Plein de petits détails qui lui donnent des finitons impec': la couture retournée des côtés, à retenir pour les prochains pantalons.

Une sorte de mini bouillonné pour le bas, à repasser impérativement avant de faire la couture finale (j'ai essayé sans, pas une réussite...   )

Et puis surtout, ce qui la rend chère à mes yeux, c'est le plastron sur lequel j'ai cousu des dentelles de ma Mamie.

Comme plusieurs personnes avant moi, j'ai ajouté à ce modèle de quoi maintenir le dos en place: une agraffe à jupe du côté caché, un bouton de récup' et une bride coincée dans le biais de bordure de l'autre côté.

A nouveau un projet réalisé uniquement sur les stocks, rien n'a été acheté exprès, j'adore !!!
(mais vue la taille du stock, un jour, il faut bien que je m'en serve !)

Pour avoir un tricot facile "sans regarder", j'ai commencé la semaine dernière le pulll Emily de Kim Hargreaves, extrait de son premier livre, Heartfelt.

Pas mal d'adaptations nécessaires pour ajuster à ma laine plus épaisse, un peu de détricotage pour faire bonne mesure   pour trouver la bonne largeur, j'en suis arrivée à mi-hauteur du buste.

Mais en fin de compte, avec cette laine riche en mohair, je n'ai pas envie d'un pull chic, juste d'un gros pull doudou bien large comme celui de droite, paru dans Denim People.

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