Fil et bois

Durant les deux années précédentes, le tour à bois prenait ses quartiers d'été dans la cabane de jardin, et  déménageait l'hiver dans pièce de deux mètres carrés, grande comme un WC... en fait, un WC.

Ce printemps, en ouvrant la cabane de jardin, nous avons constaté un problème d'étanchéité au niveau du toit, une grosse tache de moisissure avait grandi juste au dessus de la partie atelier.

Pour mémoire, l'ancien abri, tout moche, tout petit, tout moisi...

La décision a été vite prise,  le bon de commande signé rapidement, et fin juillet, un nouveau chalet arrivait dans notre jardin.

Je viens de terminer la pose de la lazure (tout de la main gauche), il est temps de faire le tour du propriétaire.

La surface a été doublée, la grande porte coulissante apporte de la luminosité à l'intérieur, et si j'ai finalement été sage  sur le choix de la couleur extérieure, il reste un vestige de mon idée initiale sous le bûcher.

Je vais payer de quelques heures de travail le choix d'un vieux ruban de masquage, à présent impossible à décoller proprement.

Mais à l'intérieur, quel espace ! 

A terme, je compte poser une isolation complète, pour que cet espace soit douillet hiver comme été.

Reste la frustration d'avoir un bel atelier et de devoir attendre encore plusieurs semaines ou quelques mois avant de pouvoir reprendre le tournage.

Réalisé sur seulement deux jours, mon nouveau sac à lunch est prêt pour le retour au travail.

J'ai eu le coup de foudre pour la forme de ce petit sac à pique-nique, et j'ai eu envie de me lancer sans patron.

Tissus du stock, en partie récupérés sur de vieux rideaux, pas mal de bidouillages et un grand moment de satisfaction quand j'ai enfin retourné le sac et sa doublure, et que le résultat correspondait à ce que j'avais en tête.

Les proportions ont été dictées par ma nouvelle boîte à lunch qui n'entrait dans aucun de mes sacs.

Arrivée au milieu du projet, j'ai voulu ajouter un molleton pour donner plus de tenue. L'assemblage au tissu de doublure a été réalisé en free style, mais ça me plaît comme ça.

Et pour la touche finale, un bouton en verre beau comme un bijou, trouvé dans le stock de ma grand-mère.

Pour lui redonner vie, après 40 ans d'oubli dans une boîte à cigares.

Couture assez rapide, avec le dernier patron MLM, la joueuse.

Une réalisation assez simple, les explications sont claires, mais j'ai eu tout de même un gros doute au moment de coudre les cotés et les dessous de manches, je suis novice dans le travail des doublures.

L'avantage du corsage doublé, c'est que j'ai pu tester le FBA directement, et prévoir les ajustements nécessaires, sans devoir faire une toile. Sur le tissu principal, j'ai donc juste pivoté légèrement les pinces de poitrine, et abaissé un peu la ligne d'épaules du dos.

L'essayage final a été très décevant: la coupe + l'imprimé faisaient clairement mémère. J'ai un peu amélioré les choses en raccourcissant la doublure, pour la laisser dépasser d'1cm seulement.

Mais... bof. C'est dû, je pense, au décolleté en V associé aux petites manches. Portable sans doute, mais avec un foulard. Ou alors en retravaillant l'encoulure, avec l'ajout d'une bande de tissu blanc. On verra...

A l'heure de reprendre très doucement le tricot malgré un poignet droit encore très fragile, il faut faire des choix.

D'abord choisir un modèle n'utilisant que des points simples : ainsi la main gauche fait presque tout le boulot.

Dessine-moi un mouton, La Maison Rililie

Ensuite, retarder le moment du montage des mailles en passant une après-midi à faire des teintures, et obtenir une gamme de couleurs qui me plaît.

Un vert soutenu, puis un vert-jaune acide obtenu par hasard avec le reste du bain. Associés à un gris moyen pour la base du pull, un gris clair, un reste de beige de mon Ravello, et un reste de laine filée mains de mon châle And so are you. Uniquement des laines du stock.

Tout est prêt. C'est parti !

... Et pour épuiser tout à fait le bain, j'ai même pu teindre un peu de mèche à filer. Car un jour, c'est sûr, je pourrai reprendre mon rouet !

Et comme la principale priorité est de pouvoir reprendre les travaux manuels, je m'habitue à taper mes textes par saisie vocale. Il faut bien faire des choix, surtout quant on doit écrire de nouveaux cours pour la rentrée ! !... 

Premier essai d'un patron Sewaholic, avec la blouse Belcarra, commandée presque dès sa sortie.

Après avoir vu les jolies versions de Lauren, j'ai choisi sans hésiter un imprimé tonique, un peu trop épais sans doute, mais très facile à travailler. Essayez donc de coudre avec une orthèse, et vous verrez que les tissus fluides deviennent immédiatement vos pires ennemis.

Dès l'assemblage des feuilles, on voit que c'est du sérieux. Chaque pièce tient sur un minimum de feuilles, les légers décallages lors du collage n'ont donc aucune conséquence par la suite.

Belcarra est un raglan bien plus malin qu'il n'y parait. Les épaules sont coupées en deux pièces, il y a donc un vrai arrondi au niveau des épaules, la coupe très cool est structurée par les bracelets de manches assez larges. Le patron possède de très nombreux repères d'assemblage, tout colle parfaitement, le rêve.

Et, franchement, le petit truc qui change tout pour moi, c'est le tutoriel d'ajustement pour forte poitrine publié quasiment dès la sortie du patron. Sauf que...

... j'ai dû oublier que les marges de couture étaient incluses et que c'était un raglan, quand j'ai positionné l'apex.

Donc les pinces pointent carrément sous le buste (en noir, alors qu'elles devraient suivre le trait rouge). On dira que c'est un raglan avec taille empire, et franchement la coupe tombe bien comme ça, même si c'est peu conventionnel.

Et je ne vais pas chipoter, parce que ce petit haut acidulé me plait beaucoup.

Je corrigerai simplement la ligne des pinces au moment de coudre la version à plis religieuse.

Et je ferai la petite poche, la prochaine fois.

En voile léger.

Ou en jersey, regardez cette superbe version, sobre et gracieuse avec son point décoratif sur l'encolure.
Un point Alabama Chanin...

D'abord tester le patron: la base du gilet Monceau, avec un ajustement du buste, et des manches dessinées sur mesure grâce au cours Fast Track Fitting in the details sur Craftsy.

Puis préparer les pochoirs et poser la peinture.

Il s'agit d'une peinture à "effet daim" Sétacolor. Je n'étais pas spécialement convaincue au départ, mais j'avais la flemme de prendre la voiture pour aller acheter un pot de peinture classique.

Au final, ça me plait bien, la peinture prend un aspect velouté très doux au toucher. Par contre, l'effet est irrégulier, ce qui n'est pas gênant ici puisque les motifs seront évidés.

Les échantillons, avec différents fils et différentes techniques.

Pour finir par changer le tissu intérieur pour un effet plus fondu.

Et grâce à une commande spéciale de ma mercière (j'ai trouvé une nouvelle personne à soûler avec Nathalie Chanin !), j'ai mes 5 grosses bobines de cordonnet noir.

Tout est prêt.

Merci pour vos commentaires concernant l'ensemble Alabama Chanin, vraiment très sympa.

Tout autre chose donc, aujourd'hui. J'ai acheté un vernis à ongles Essie la semaine dernière chez Marionnaud (tarif 12,90 euros) sans pouvoir l'essayer, et la couleur ne me convient pas. Il s'agit du colori Fiji, un rose dragée très clair et couvrant.

Le vernis a été essayé une fois, la bouteille est donc quasiment pleine. J'en demande 10 euros, frais d'envois inclus en lettre max (avec suivi). Possibilité de remise en mains propres sur la région Douai/Cambrai, ou sur Dijon dans les prochains jours ( 8 euros dans ce cas)

N'hésitez pas à me contacter via le formulaire en haut à droite, c'est plus sûr pour avoir une réponse rapide.

Voilà plus d'un mois que je saoule mes copines avec Nathalie Chanin. Eh bien aujourd'hui, c'est votre tour !

Il s'agit d'une version simplifiée du Tank top, présent dans le livre Alabama studio style. Je n'ai utilisé qu'une seule épaisseur de jersey, mon tissu étant déjà suffisamment épais pour un vêtement d'été. Et juste un simple point droit autour des motifs.

Le motif utilisé est Angie's Fall, le pochoir a été réalisé avec de la peinture Sétacolor de Pébéo. J'ai utilisé une petite éponge à fond de teint pour déposer la couleur, le rendu donne un effet un peu patiné que j'aime beaucoup.

Pour le devant, j'ai choisi de placer les noeuds à l'arrière du tissu.

Pour le dos, j'ai joué à fond l'effet roots en laissant certains noeuds apparents.

Et comme je trouvais dommage d'avoir cousu un vêtement que je ne pourrais porter que l'été, j'ai taillé un boléro assorti dans les chutes du tissu.

Et j'ai utilisé un coton à broder contrastant pour mettre en valeur ce joli point de bordure.

Mais le plus important: Alabama Chanin, ça donne quoi quand on le porte et qu'on n'a pas la silhouette des mannequins du livre ?

La taille L est un tout petit peu juste au niveau du buste, mais avec l'élasticité du tissu, ça passe. Les bretelles sont divinement taillées, d'une épaisseur idéale pour se sentir à l'aise, et le décolleté est aussi parfaitement dessiné. Tout reste en place, on peut bouger en toute liberté.

La coupe évasée dans le bas adoucit la ligne des hanches, et gomme en partie les bonnes fefesses. Les emmanchures ne sont pas trop échancrées, le soutif est couvert complètement, et franchement, ça, j'aime. On sent que le confort a été pris en compte lors de la conception du patron.

Avec le boléro, le débardeur se transforme en t-shirt à manches 3/4.

Et avec le liséré rouge et les coutures latérales, je me découvre une cambrure que je ne possède pas naturellement.

Verdict évident: je vais continuer à saouler mes copines avec Nathalie Chanin, d'autant que le second projet est déjà bien avancé.

Et si vous voulez vous lancer, je ne peux que vous conseiller de vous offrir le cours en vidéo de Nathalie Chanin sur le site Craftsy. Pour (re) découvrir le plaisir de coudre à la main.

Poignet toujours en vrac, pas moyen de tricoter, de bricoler, ni de filer (à bout de patience, je me suis assise au rouet mais j'ai dû abandonner au bout de 5 minutes).

Mais comme je me dis qu'un jour, ça ira mieux, j'ai complété mon stock d'aiguilles doubles pointes. Et dès le déballage du colis, j'ai eu envie de me coudre une pochette en tissu.

Bouclée en 40 minutes, conçue sans patron ni sans la moindre difficulté technique ( passepoil ou biais sont hors de mes capacités actuelles ), mais je me suis fait plaisir.

Uniquement à partir de chutes de tissus ( dont celui de ma petite blouse du mois de mai que je porte chaque semaine - quand je pense que j'étais hésitante devant son imprimé un peu flashy ! )

J'ai maintenant sous la main tous les numéros de 2 à 5.... et même les quarts de numéros !

Allez, je repars masser mon poignet au kétum gel...

Des échantillons réduits au minimum

L'étape attentive de la réalisation des pochoirs.

Puis le moment magique où ça commence à prendre forme.

Pourquoi Budapest ? Pour les couleurs de l'uniforme des lobby boys !

Et parce qu'il y a 15 jours, je suis tombée amoureuse de Nathalie Chanin...