La fin du projet Kantha jacket
Ce projet a débuté fin août, avec les premiers dessins du patron, notamment pour le col tracé sur mesure, et les panneaux de devant.
Début septembre, j'ai reçu les tissus indiens, et je me suis mise au matelassage des différentes pièces.
Je suis partie sur la base du manteau Gérard de La république du chiffon, mais il n'en reste sur le manteau final qu'un bout de la ligne d'épaules, et la ligne d'encolure dos. Le col croisé est une extrapolation de col mandarin tracé grâce au cours Craftsy de Suzy Fuller (mon héroïne !), les manches et emmanchures sont de type kimono, inspirées des coupes de 100 idées, période années 90.
Quand je revois mon tableau Pinterest, je me dis que je ne suis pas loin. Il est bien trop grand, et curieusement, alors que les tissus sont des saris indiens direct from New Dehli, le manteau ressemble à un vêtement chinois ou mongol. Allez savoir...
Un des aspect vraiment sympa de ce projet, ça a été de jouer avec les motifs des deux saris, pour utiliser au mieux les dessins ou les rayures. Je voulais apporter un peu de dissymétrie, mais que ça reste par touches et que le manteau soit portable au quotidien.
Etant donné que j'avais passé quelques semaines sur le matelassage à la main, je n'allais pas bâcler les finitions. Si l'assemblage a été réalisé à la machine (ma Pfaff passe sans broncher sur 9 épaisseurs de tissu !), j'ai fermé toute la doublure à la main. Je me suis inspirée des techniques de haute couture de la petite veste Chanel (cours craftsy The iconic teed jacket), donc aucun fil ni aucun noeud ne ressort sur l'envers.
Rien à dire, ça vaut la peine.
Du côté des fournitures: 2 saris indiens vintage commandés via Amazon chez Vintage and you, une housse de matelas en molleton qui ne servait plus, et un coupon de voile de coton noir du stock intercalé pour éviter que le blanc de la housse ne se voie par transparence à l'extérieur. Bobine de coton bio du stock pour le matelassage à la main. Boutons géants de récup. Anneaux cuivrés de chez Elza tissu pour l'attache d'épaule.
Je suis contente que ce projet contienne essentiellement des matériaux recyclés, ça participe au plaisir que j'ai à porter cette veste.
Merci à mon compagnon qui sait que je n'aime pas les séances photos, mais qui shoote tellement comme un malade qu'il finit toujours par me faire rigoler.