Dans les TGV
Quatrième TGV en 3 jours, rame blindée de monde, mais contre toute attente, moment assez délectable.
Je sors mon tricot, et mon voisin engage la conversation (oui, mon voisin, au masculin) sur les aiguilles à tricoter, il n'avait jamais vu d'aiguilles circulaires, et de fil en aiguilles, on parle mouton, torsades, pure laine et teinture. Et il était un peu surpris que je lui demande s'il tricotait lui-même, mais pas plus que ça.
Sur le reste du trajet, j'ai avancé un tricot-zéro neurone et lisant l'absolument délicieux "Free-range knitter" de S. Pearl Mc Phee. En repensant à ma rencontre du matin avec une tricoteuse future fileuse.
Et en sachant que dans le porte-bagage, il y avait de quoi passer un week-end entier de contemplation.
Ca ressemble un peu à un de ces moments parfaits où la laine crée des liens, et même console des gros rhumes qui vous ont gâché 15 jours de vacances.
Ca me fait repenser à une autre moment "laine + +": l'hiver dernier, j'ai tricoté un châle triangulaire en Mouchon-passion, et je l'ai porté presque tous les jours pour aller au boulot, jusqu'au mois de mai.
Récemment, je le laisse sur un dossier de chaise, une collègue (tricoteuse) passe, pose la main dessus, et découvre le pot-aux-roses: "ah d'accord, en fait, tu viens avec ton doudou au travail..."
Démasquée...