Un petit colis odorant
Reçu aujourd'hui, j'étais comme une gamine quand mon compagnon est revenu de la boîte aux lettres avec le carton dans les mains.
Un peu de réapprovisionnement en forme d'encouragement pour la rentrée (oui, je vais continuer à trouver du temps pour bricoler ! non, le taf ne me prendra pas la tête !!!)
Vous les voyez, là, les jolis fuseaux turcs ?
(olivier, palissandre d'Amazonie, bois de rose, cade, bois de violette)
Et là, ça va mieux ?
Colis odorant car les carrelets clairs en bas à droite sont en bois de genévrier. Ils ont gardé une bonne odeur d'épice, et j'aime beaucoup l'idée qu'un fuseau puisse protéger des insectes la toison gardée à son contact.
Sur le tour à bois, je m'amuse à expérimenter de nouvelles formes (même si, le plus souvent, c'est à force de retouches successives que j'arrive... pas du tout à la forme que j'avais en tête au départ).
Lorsque je tourne une fusaïole, j'ai souvent une idée du type de fuseau auquel je la destine, mais le verdict final se fait après un test sur différentes tiges.
Alors on joue aux devinettes: cette belle fusaïole toute brillante en amarante ? Plutôt fuseau suspendu ? Supporté ?
Eh bien, rien ! En fuseau suspendu, que ce soit top ou bottom whorl, une inertie médiocre, alors que la pièce est parfaitement centrée.
En fuseau supporté, bof, la fusaïole est trop large, ce qui impose un gros effort pour lancer le fuseau.
Voilà, donc, jolie pièce, mais tout juste bonne à faire un médaillon ou un porte-clé.
Et sinon, j'ai mis sur les aiguilles la laine filée au printemps dans une somptueuse mêche de mérinos.
Aussi incroyablement douce à tricoter qu'à filer.