Les braderies du nord
Dans le film de Danny Boon, on ne voit que très rapidement la braderie du dimanche, et c'est une tradition que j'ai découverte quand je me suis installée ici. Des alentours du 1er mai jusqu'au début de l'automne, on peut passer ses week-end à chiner. Parfois, c'est déprimant, quand il pleut et qu'on ne voit que des étalages de trucs moches qu'on a aussi dans son garage, et qu'on n'oserait qu'emporter à la déchetterie.
D'autres fois, ce sont de purs moments de plaisir, de surprise, de curiosité.
Déjà, si j'y vais avec Monsieur Bulle et des copines et que je mange un américain-merguez, je suis contente de ma journée.
Mais aujourdh'ui, c'était la braderie de Maroilles, et c'est la plus belle que je connaisse. Plus belle que celle de Lille, car pas envahie de marchands de T-shirts et de sacs à main. Surtout des professionnels, des prix souvent trop élevés, mais ce sont de beaux objets, et parfois des trucs qu'on n'a jamais vu de sa vie, comme cette boite à forets de menuisier en chêne, et qui a bien failli finir chez moi recyclé en boîte à aiguilles.
J'ai pu compléter ma modeste collection de bobines de filature, en bois patiné et avec leurs cerclages de métal cabossés. Les voici au sortir de leur petites toilette et de leur badigeonnage d'huile de lin. Toutes mignonnes.
Les deux petites nouvelles sont la joufflue à gauche avec ses gros crans sur le dessus, et la toute fine sur le devant.
Et sinon, je commence à envisager de me lancer dans de nouveaux tricots. Ca paraît peut-être bête, mais démarrer un nouveau projet me demande une certaine disponibilité "intellectuelle" (et accessoirement d'avoir accès à ses bouquins, ses aiguilles et ses laines), et depuis plusieurs semaines, ce n'était pas possible.
Rien de concret pour l'instant, mais je fourbis mes armes, je ressors les bons vieux classiques et les petits nouveaux, plus le carnet des stocks.
Eh oui, le nord, c'est beau, mais en ce moment, le soir, ça caille...