Durant mes petites vacances, je suis passée par Paris, et je me suis arrêtée chez Junkudo. Assez marrantes, les conversations dans le rayon des livres de couture: j'ai papoté avec plusieurs personnes sur les avantages comparés de Burda et des livres japonais, sur les correspondances de tailles, une ambiance de café-tricot avec de parfaites inconnues.

Et je suis ressortie avec deux ouvrages, un seul est pour moi.

Tiens, pas de planche de patrons...

Ce livre est le plus malin de ceux que je possède. Tous les modèles sont basés sur les mensurations de la personne qui portera le vêtement, et on trouve des formules du style : H/2 + 24 pour couper le panneaux d'une jupe (tour de hanches divisé par deux, +24cm).

Reste à voir ce que ça donne dans la réalité, mais je trouve ça très prometteur.

Et donc, j'attaquerai avec ce modèle, basé sur une idée assez géniale. J'ai trouvé un beau velours mille-raies noir brodé chez Mondial Tissu, je m'y mets dès que s'ouvrira une fenêtre de tir pour ma machine à coudre.

Et petit rappel: nouveau concert de Storyville samedi à la Guinguette de la marine, à Lille.

Voilà pourquoi aujourd'hui, à presque midi, il est toujours sous plastique. Peut-être que j'aurai le temps de l'ouvrir après les lessives, les courses, le repassage, et le boulot, mais ce n'est pas gagné.

Si ça se trouve, je l'ouvrirai demain soir au tricot-thé...

J'ai pris le temps de parcourir le numéro, et je ne peux qu'abonder dans le même sens qu'Urraca...

Mais ce qui me gêne le plus, ce ne sont pas les pauses mémères des mannequins, c'est surtout cette maquette qu'ils nous servent depuis plusieurs numéros, dans laquelle je n'arrive plus à repérer les modèles par rapport aux publicités. Quelle idée de séparer les photos des explications: quand on est tentée par un modèle, on passe sans cesse de la grande photo aux explications, on a besoin de voir tout de suite l'échantillon de la laine, le numéro d'aiguilles, le diagramme des points et ce qu'il donne en vrai, tous ces trucs basiques qu'ils ont visiblement oubliés.

C'était la minute "je râle"...ben oui, parce que moi, mon abonnement, je le renouvelle en septembre...

C'est le second modèle de Teva Durham que je réalise, et la première fois ne m'a pas servi de leçon. Il faut BIEN LIRE TOUT JUSQU'AU BOUT !

Vraiment-vraiment jusqu'au bout, sinon on oublie une série d'augmentations pour le raglan et on doit recommencer.

Vraiment-vraiment vérifier son nombre de mailles entre chaque anneau marqueur, sinon on se retrouve à devoir refaire-sans-tout-détricoter le raglan d'une des épaules pour décaller d'une maille les diminutions.

Et vraiment-vraiment bien lire le paragraphe qui explique la construction du modèle avant de commencer...sinon on ne place pas bien de départ du motif, et la nervure de feuille qui doit prolonger la côte torse se retrouve en décallage.

Patate, va ! (et Bubulle qui donne des coups de queue dans le tricot et me fait rater mes photos !)

Mais je vais encore une fois essayer de refaire ce bout-là sans tout détricoter.
Heureusement qu'en n°8, il y a peu de rangs et peu de mailles.

Et pour les curieuses, le modèle se contruit en 2 temps: on débute par le bas du buste avec le premier motif de feuilles. On s'arrête au bout de 9 inches, on met les mailles en attente.

On monte ensuite les côtes du col, on commence en aller-retour pour la patte de boutonnage, on continue en circulaire et en top-down pour le raglan, avec le second motif de feuilles. On sépare le devant et le dos pour continuer en aller-retour, et si j'ai bien compris (euh, si j'ai bien tout lu jusqu'au bout...) on rassemble les deux moitiés du buste par grafting.

En tous cas, Teva Durham nous garde de la monotonie des pulls habituels (dos-devant-manche1-manche2) et garde nos neurones en éveil (enfin, les miens, pas assez apparemment...)

Eh, sinon, vous avez vu ça ?