A l'époque où la plupart des tricot-bloggeuses furètent à la recherche de la bonne affaire au rayon des laines, j'accrois ma bibliothèque déjà plus qu'envahissante.

Les bouquins, j'en ai toujours été folle, les bouquins de tricot, ça vire à l'obsession !

Moisson du mois, en direct d'Angleterre. Quand j'ai vu que Norsk trikkedesign devenait rarement disponible sur Amazone.fr, que le site Nordic Fiber Arts annonçait qu'il ne serait pas réédité, j'ai décidé qu'il était grand temps d'en commander un exemplaire, sous peine de le regretter amèrement d'ici peu. J'avais feuilleté l'exemplaire d'une amie il y a plus d'un an, et il restait bien collé en évidence dans un coin de ma cervelle même si j'avais retenu que les modèles étaient plus magnifiques que portables, en fait.

Les impressions de Trikotruc ou du Doc Frankenstein sur ce classique du tricot nordique.

Le second livre a été peu relayé sur internet, je l'ai commandé un peu au hasard, surtout en me basant sur l'auteur (Kim Hargreaves) dont j'aime le style et pour rentabiliser les frais d'envois, en toute honnêteté. Pour les abonnées aux magazines Rowan, c'est un livre sans doute sans grand intérêt, mais il contient des merveilles pour celles qui aiment les formes simples et nettes.

On y trouve une foultitude de petits cardigans bien taillés, de pulls près du corps, de grands pulls douillets pour hommes. Les photos prises dans les paysages d'Ecosse sont en parfaite adéquation avec l'allure simple et naturelle des modèles.

Pour la maquette, on peut difficilement faire plus simple: sur chaque double page, une grande photo et les explications à côté. Pour quelques modèles plus complexes, les explications se terminent en fin de livre, rien de bien embêtant.

En bref, simple, clair et net, une vraie bonne surprise pour un livre d'une quinzaine d'euros qui comporte 35 modèles, dont je mettrai volontier plus de la moitié dans ma liste de projets immédiats.
Je sens qu'il va beaucoup circuler de mains en mains pendant le prochain Tricot-thé...

Et une mention particulière pour Amazone.UK: le site m'avait facturé chaque livre individuellement, ce qui avait généré 2 prélèvements de commission bancaire sur mon compte alors que les envois avaient été enregistrés le même jour. J'ai envoyé un mail exposant mon souci et demandant une explication. J'ai reçu une réponse dans l'heure me précisant qu'il y avait deux sites de stockage en Angleterre, ce qui impliquait une facturation en deux fois. Mais en contrepartie, Amazone a fait un geste commercial dans la foulée. Vraiment, rien à dire, ils sont impec', ce que j'avais déjà vérifié avec Amazone.fr lorsqu'un colis avait été vidé de son contenu pendant le transport postal.

Voilà comment garder les clientes fidèles...et j'en suis une, assurément...

J'avais repoussé le moment de laver le pull Faroé par peur qu'il ne s'étende et que les manches m'arrivent au niveau des genoux. Il pèse tout de même 900g !

Je me suis lancée ce matin en faisant bien attention de le manipuler très délicatement, de l'étendre bien à plat sans tirer sur le séchoir, MAIS...

...dès le bain de lavage, j'ai senti une mauvaise odeur de goudron se dégager...

Odeur qui a résisté au rinçage, à la pichenette de vinaigre du dernier rinçage...

Pourvu que ça parte au cours du séchage, parce que là, ça donne carrément l'impression qu'un camion de bitume squatte dans ma salle de bain !

L'écheveau vert est terminé, lavé et sec, prêt à arriver dans les mains de sa destinataire.

Juste une photo de détail pour garder une petite part de surprise sur la quantité finale de laine filée et l'épaisseur du fil.

(La suite, c'est pour les fileuses habituées au jargon  )

Je n'ai pas cardé la mêche avant filage. J'avais fait un essai à la main, et j'avais obtenu une couleur vert pâle un peu fadasse. Du coup, je n'ai pas non plus intégré la soie teinte avant le filage, mais peu à peu pendant la réalisation des célibataires. J'ai utilisé grosso-modo la technique en couverture du livre Color in knitting, à savoir une mêche de mérinos et une mêche de soie côté à côte dans la main arrière, et je tirais à la fois sur les deux types de fibre avec la main avant. Une fois le coup de main assimilé, c'était très agréable à faire, on garde un bon contrôle de la quantité de soie intégrée à la laine.

Mon écheveau n'est pas encore d'une régularité parfaite, mais ça progresse quand même encore petit à petit.

Et maintenant, que mettre sur mes bobines ? J'ai l'embarras du choix, mais il faut quelque chose à la hauteur de l'évènement: dans 3 jours, ça fera 1 an que Loulou est arrivé à la maison ! Et on ne peut pas dire qu'il prenne la poussière !

Une recette, il y avait longtemps.

Celle-ci est de mon invention, et pour un premier essai, je suis plutôt satisfaite du résultat.

Il me restait dans le frigo un fond de pot de mascarone, trop gros pour le mépriser. A cette période de l'année, je suis généralement un peu dégoûtée des turamisu aux fraises et charlottes aux fruits rouges, mon conjoint et une de mes amies m'en réclament quand c'est la saison et à force, ça devient trop...

Je suis tombée dernièrement sur une recette de cupcake sur le blog de Cléa Cuisine, une adresse magique pour qui s'intéresse à la cuisine japonaise. La matière grasse était uniquement apportée par du mascarpone, j'ai bidouillé une pâte à gâteau sans façons cet après-midi.

Un peu au pif, j'ai mélangé mon reste de mascarpone (170g) à 50g de sucre et 2 oeufs entiers.

Plus le même poids en farine (170g) avec une pincée de levure chimique. Un peu de pépites de chocolat ou de myrtilles surgelées posées à la main dans les alvéoles du moule à moitié remplies, puis une vingtaine de minutes au four à 180°C.

Verdict: très bon, ça mériterait un peu plus de sucre, mais le goût est doux et un peu lacté. Il aurait peut-être fallu un peu moins de farine, la pâte manquait de souplesse et j'ai dû l'allonger avec une goutte de lait. Ce qui ne l'a pas empêché de bien monter à la cuisson.

Une bonne recette vide-frigo, en tous cas.

Edit de 22h: une fois froids, ces petits muffins revèlent une texture très légère et onctueuse et une croûte fine et bien croutillante, presque sablée. On sent nettement la différence avec une pâte au beurre, c'est super bon.

Bref, à retenir et à décliner...

Grosse peur ces dernières semaines, rien de grave mais très contrariant.

Vous vous souvenez peut-être de ce châle, 9 mois de travail sur un modèle inspiré d'une pièce conservée au musée Charlotte Brontë, un nuage de douceur et de chaleur, un coloris dont j'étais folle, un fil rapporté de plusieurs milliers de km par une amie. En bref, un châle inestimable à mes yeux.

Depuis un mois, impossible de remettre la main dessus. Depuis un voyage scolaire, en réalité, où je me souvenais de l'avoir emporté pour me protéger des vents de bords de mer. J'avais hésité à le prendre avec moi, et je m'étais dit que non, pas de risque que je le perde ou que je l'oublie !

Eh bien si ! Après une fouille en règle de la maison et de la voiture, il a fallu me rendre à l'évidence, perdu !

Dans les salles où je travaille, non plus.

En désespoir de cause, je suis passée au bureau qui se charge des réservations de bus, nous avons appelé la compagnie et OUI !!! Il était bien dans le bus, le chauffeur l'avait mis de côté !!!!

D'ici une semaine, je devrais donc pouvoir aller rechercher mon précieux...

Première teinture alimentaire avec les colorants Vahiné, pour vérifer la "teinturabilité" d'une laine mêche que j'ai trouvée hier.

5-6 gouttes de colorant rouge dans un fond d'eau vinaigrée, un tour dans le micro-onde, et j'ai oublié le plat quelques heures le temps d'aller faire un tour.

Magique: 3 heures plus tard, le colorant est entièrement passé sur les fibres, l'eau au fond du plat est parfaitement limpide, c'est spectaculaire.

La couleur est en réalité un beau rose shocking, avec de gauche à droite:

du mérinos de chez Herba Lana

de l'agneau des Laines du Mouchon

de la laine à feutrer de La Lainière.

"Teinturabilité" donc équivalente entre ces trois fibres, et expérience à renouveler en plus grandes quantités, c'est trop marrant !

Quelques fils à rentrer, le rabat du col à coudre (seule et unique couture du pull), un peu de point de croix le long des steeks et il sera FINI !!!

Débutée en février, la traversée m'a régalée.

Je vous le montre sur pied dès qu'il sera lavé et sec, mais je sais déjà que je l'adore (mais quand même, il est un peu chaud pour la saison... )

On pourra dire que je vous en ai fait bouffer, du Faroé ! De quoi dégoûter les estomacs les mieux accrochés.

Et pourtant, vous continuez à m'encourager par vos commentaires, vous êtes adorables !

Et donc, puisqu'il en reste encore, voici la preuve que c'est dans les détails qu'on reconnaît les grands designers. Mrs Starmore a trouvé le moyen de caser un motif supplémentaire dans une partie du pull qui ne sera pas visible !

Au bout de la flêche, le rang de pliage du col cheminée, au-dessus, le motif à damier qui ne connaîtra jamais la lumière du jour...mais que je laisserai voir aux connaisseuses...

Plusieurs mois sur un pull sans pouvoir l'essayer correctement faute de trous pour passer la tête et les bras, ça ménage le suspens !

Hier, en présence de plusieurs amies du groupe Tricot-thé de Lille, les steeks d'encolure ont vécu le moment de vérité, et magie: la suture bizarre du devant est devenue un arrondi de col. C'est très amusant, en fin de compte, et super malin.

C'est sûr, ce n'est pas ce qu'on appelle un mignon petit pull féminin, plutôt le truc robuste pour aller faire du ski ou couper du bois dans la forêt. Je suis vraiment raccord avec les saisons, un parfait sans faute !
Et moi qui porte généralement des tons doux et des unis, je suis aussi parfaitement raccord avec le reste de ma garde-robe...

En fait, je rigole: je suis super contente !

Pour terminer,  la fameuse posture "je remonte ma queue-de-cheval", indispensable au port des pulls à goussets

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J'ai pris le temps de réfléchir suite à l'invitation d'@udrey, je m'y colle.

1 - En ce moment, j'écoute le dernier Tori Amos, American doll posse, j'ai découvert que le lecteur DVD pouvait lire les CD audio !

2 - Je peux être très persévérante quand il s'agit d'apprendre un truc nouveau: cet hiver, j'ai décidé que je voulais apprendre à faire les macarons, comme ceux-là. Après 4 tentatives ratées, j'ai trouvé un bon pâtissier sur ma route qui en avait toujours et j'ai décidé d'abandonner...et puis à la cinquième tentative, j'ai réussi !

3 - Je suis une râleuse, et j'aime bien me plaindre...mais j'essaie d'arrêter.

4 - Je préviens souvent les gens qui connaissent peu mon conjoint qu'il ne faut pas avoir peur quand on nous voit ensemble, on passe notre temps à s'envoyer des vannes, c'est notre façon à nous.

5 - Je n'aime pas du tout demander mon chemin à un passant, c'est une situation qui me rend maladivement timide. Vive le GPS !

6 - Je suis incapable de circuler sans me tromper sur les autoroutes belges...il faudra que j'essaye avec Tom-Tom...

7 - J'aimerais pouvoir aller chaque année à Londres, comme je le faisais quand j'étais étudiante. 12 heures de bus Eurolines rien que pour l'aller, deux jours d'expos et de shopping (limité, budget oblige), j'adorais. Maintenant, je vis à 2 heures de train de Londres, j'ai plus de sous et pourtant j'y vais rarement...mais ça va changer !!!

Et je ne remplirai pas la dernière condition, que celles qui ont envie de réprendre le flambeau se sentent libres de le faire.